Invité de la Matinale de CNEWS ce mardi 31 mai, David Le Bars, secrétaire général SCPN UNSA, est longuement revenu sur les violences survenues au Stade de France, samedi dernier, pour la finale de la Ligue des Champions.
«Il n’y a pas eu beaucoup d’interpellations, je trouve ça assez faible». David Le Bars, secrétaire général SCPN UNSA, a estimé sur l’antenne de CNEWS que le nombre d’interpellations au Stade de France ne reflétait pas la teneur des incidents. «80, 100 personnes en garde à vue pour une population autour de 100.000 personnes dans le stade, donc tout ça est infinitésimal», a-t-il martelé.
Dans le même temps, «le nombre de victimes est conséquent, on le sait. Des gens ont été volés, dépouillés, agressés. Et là, ce chiffre est fort», a poursuivi David Le Bars.
Selon le syndicaliste, deux raisons expliquent cette différence entre la violence des faits et les interpellations. La première est la difficulté à intervenir dans les foules : «Il y a un risque quand on est policier d’aller dans une foule interpeller, parce que ça peut créer des mouvements, du danger».
La deuxième c’est que face à ces délinquants, rapide, mobiles, «il faut des équipes dédiées pour ça». Or, selon David Le Bars, «on a peut être manqué de dispositifs anti-crimes». «C’est sans doute ce dispositif-là qui était le moins dimensionné», a-t-il encore pointé.
«Sur l’Euro 2016, on avait mis le paquet»
Et d’ajouter : «Sur l’Euro 2016, on avait mis le paquet, on avait des policiers en civils, on était extrêmement bien structurés».
Samedi, de nombreux incidents ont éclaté aux abords du Stade de France, retardant de trente minutes le coup d'envoi de la finale de la Ligue des champions. Entre 300 à 400 délinquants ont été à l'origine de violences.