Aller aux toilettes sur son lieu de travail n'est pas une évidence pour tout le monde. D'après un sondage Ifop, publié ce jeudi 18 mai, une majorité d'employés témoigne d'une gêne à cette idée.
Le sujet peut sembler trivial, pourtant il touche directement au bien-être quotidien des salariés. L'usage des toilettes d'entreprise fait l'objet d'une étude Ifop pour Diogene France publiée ce jeudi 19 mai et le constat est sans appel : aller au petit coin au travail est problématique pour une majorité de Français.
Plus de mille personnes ont été interrogées dans le cadre de cette enquête réalisée pour le compte de la société Diogène France, spécialisée dans le désencombrement de logement insalubre. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'accès à des toilettes n'est pas toujours acquis, puisqu'1% des interrogés déplorent leur absence sur leur lieu de travail.
D'autres en disposent, mais regrettent que leur entreprise ne propose pas de cabinets séparés pour les hommes et pour les femmes (34%). L'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) recommande pourtant cette séparation genrée des lieux d'aisance, à raison d'au moins un cabinet de toilette et d'un urinoir pour 20 hommes et de deux cabinets pour 20 femmes.
Une gêne plus grande chez les femmes
L'entretien des toilettes est un autre problème, puisqu'elles sont jugées sales par plus de la moitié des salariés interrogés. 42% les trouvent carrément «nauséabondes», 45% estiment qu'elles sont insuffisamment isolées du reste des locaux et 36% déplorent le manque de papier toilette.
Pour ces différentes raisons, la majorité des travailleurs (53%) disent avoir déjà ressenti de la gêne à l'idée d'utiliser les toilettes de leur entreprise. Cet embarras est encore plus présent chez les femmes, qui l'expriment à 60%. L'inconfort ressenti pousse 53% des salariées et 30% de leurs homologues masculins à tout simplement renoncer à utiliser les lieux d'aisance au travail.
Une situation délicate, qui les oblige à faire appel au système D. Un tiers des interrogés se rabattent sur des toilettes ailleurs dans les locaux, quand 21% quittent tout simplement le bâtiment pour se rendre dans un bar ou un restaurant à proximité.
D'autres résolvent le problème en rentrant chez eux pour la pause déjeuner (21%) et 11% des salariés vont jusqu'à prendre des médicaments pour éviter d'avoir à aller aux toilettes durant la journée. Une extrémité qui, à elle seule, suffit à montrer que le sujet n'a décidément rien d'anodin.