Plusieurs migrants auraient été agressés dans l'après-midi ce dimanche 1er mai, dans un «campement» situé au «nord de Paris», ont fait savoir les responsables de l'association Utopia 56, qui œuvrent sur le terrain auprès de ces personnes en exil.
«Une agression a eu lieu sur ce campement du nord de Paris cet après-midi», a ainsi communiqué l'association Utopia 56 ce dimanche, expliquant que l'une des personnes agressées se trouvait actuellement «aux urgences», et que d'autres jeunes étaient également blessés.
«Les agresseurs ont menacé de revenir bientôt», a également expliqué l'association, qui craint pour la vie de la centaine de personnes – «110 jeunes» selon l'association – qui vivent dans ce campement de fortune.
Une agression a eu lieu sur ce campement du nord de Paris cet après-midi. Parmi les 110 jeunes, un est aux urgences et d’autres sont blessés. Les agresseurs ont menacé de revenir bientôt. Une mise à l’abri doit avoir lieu immédiatement. @IanBrossat @MarleneSchiappa @Prefet75_IDF pic.twitter.com/ri6ojG3aI2
— Utopia 56 (@Utopia_56) May 1, 2022
Face à cette situation, l'association a appelé Ian Brossat, l'adjoint à la mairie de Paris chargé du logement et de l'hébergement d'urgence, mais également Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la citoyenneté ainsi que la préfecture de Paris et d'Ile-de-France afin d'organiser «une mise à l'abri immédiatement».
Un public particulièrement vulnérable
Ce n'est pas la première fois que ces personnes exilées sont victimes d'agressions dans la capitale et aux alentours. Le 8 décembre 2021 déjà, un homme avait attaqué et blessé deux hommes d'origine soudanaise dans un campement installé aux abords du parc de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris.
A l'époque, il était clair qu'il s'agissait d'une «attaque raciste» selon Ian Brossat, qui avait assuré que l'agresseur avait crié : «Il y en a marre des étrangers !» au moment d'agir. Interpellé sur place, l'homme en question avait finalement été mis en examen et incarcéré en février dernier.
Depuis plusieurs semaines, les associations de terrain ne cessent de rappeler que plusieurs centaines de migrants – quel que soit leur statut officiel de réfugiés, demandeurs d'asile ou dublinés – vivent à la rue en Ile-de-France. Une situation particulièrement inquiétante et désarmante alors qu'en parallèle, des places d'hébergement sont débloquées tous les jours pour les réfugiés ukrainiens.