Après avoir quitté le Rassemblement national en 2020, Jean Messiha, qui avait rejoint Reconquête, le parti d’Éric Zemmour, pour l’élection présidentielle, a annoncé mercredi soir sur le plateau de Soir Info son départ du mouvement politique. «Je souhaite rallumer l’Institut Apollon, en faire une machine de guerre pour le camp national», a-t-il dit.
Fondé en 2020, l’Institut Apollon est défini par son fondateur Jean Messiha comme un cercle de réflexion «pour le camp national». À tendance politique d’extrême droite, ce groupe se donne pour objectif «l’alternance politique de 2022» en vue des élections législatives du 12 et 19 juin prochain.
Ancien membre du RN de 2016 à 2020, Jean Messiha avait rejoint le parti Reconquête au mois de janvier 2022, en tant que soutien d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle. Il vient d’annoncer son départ du mouvement ce mercredi 27 avril, sur CNEWS.
«Une séquence politique absolument phénoménale»
«Je viens de passer une campagne absolument extraordinaire. C’était incroyable, galvanisant, quelque chose s’est allumé dans le cœur de nombreux Français que je n’avais jamais vu, même au Rassemblement national». L’ancien membre du bureau national du RN a également salué la campagne d’Éric Zemmour. «Ce qu’[il] a réussi à faire en trois mois, c’est absolument phénoménal».
Jean Messiha a tenu à souligner qu’il ne quittait pas Reconquête pour des affaires de carrière, ou de promesses non tenues. Son départ serait motivé par son envie de «rallumer l’Institut Apollon», qu’il qualifie de «boîte à outils intellectuelle».
Selon l’ancien haut fonctionnaire, «il n’y a pas assez d’instituts de réflexions à droite». Tandis «qu’à gauche, il y a Jean-Jaurès, Montaigne, on ne les compte plus». Il souhaite refaire de l’Institut Apollon «une machine de guerre intellectuelle pour le camp national».
Enfin, il indique partir sans aucune animosité à l’égard d’Éric Zemmour, «un ami de longue date». Tout en précisant souhaiter «continuer le combat politique par d’autres moyens après avoir vécu une séquence politique absolument phénoménale, extraordinaire et inoubliable».
Ce jeudi, Jean Messiha a enfoncé le clou sur le plateau de Jean-Marc Morandini. «Je suis plus utile pour les idées du camp national ailleurs», a-t-il dit.