A l’issue du second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a été réélu à la présidence de la République française. Il l’a emporté à hauteur de 58% face à Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, qui a, elle, obtenu, 42% des voix.
Emmanuel Macron a réuni ses soutiens au Champs-de-Mars, à Paris, pour fêter son deuxième mandat. Pour rappel, le chef de l’Etat avait attendu la limite fixée par le Conseil constitutionnel, le 3 mars, pour présenter sa candidature. Cette annonce avait été repoussée en raison du conflit en Ukraine.
S’il avait refusé de prendre part aux débats du premier tour de la campagne présidentielle, le président de la République réélu a multiplié les déplacements lors de l’entre-deux-tours avant d’échanger avec Marine Le Pen le 21 avril dernier.
Tout au long de cette période de deux semaines, Emmanuel Macron a creusé l’écart dans les sondages avec son opposante du Rassemblement national, pour terminer à 57% des intentions de vote à deux jours de l’échéance.
Des défis colossaux
Si Emmanuel Macron a obtenu sa réélection avec 16 points d’avance, cela ne lui offre pas cependant pas un blanc-seing pour les cinq ans à venir, au moment où des grands défis l’attendent, sur fond de conflit en Ukraine et d’inflation galopante.
Considérant lui-même que le pays est «fracturé» et «fatigué» par les crises, Emmanuel Macron a toujours pour ambition de «continuer à réformer profondément» la France, a précisé à l’AFP un de ses conseillers.
En parallèle, Emmanuel Macron devrait faire évoluer son équipe à l’Élysée, avec notamment la question du maintien du secrétaire général Alexis Kohler, son bras droit durant le premier quinquennat.
Une fois en ordre de bataille, le nouvel exécutif, qui s’annonce plus resserré, «lancera très vite», les premiers chantiers.
Une priorité au pouvoir d'achat
Thème important de son opposante Marine Le Pen, Emmanuel Macron devrait faire de la hausse du pouvoir d'achat des Français une priorité.
De ce fait, le chef de l'Etat entend faire adopter «dès cet été», un projet de loi de finances rectificatives pour que les retraites soient indexées sur l'inflation et prolonger «le bouclier» sur les prix du gaz et de l'électricité, ainsi que la ristourne sur les carburants.
Un autre dossier s'annonce particulièrement délicat pour Emmanuel Macron. Celui de la mise en route de la réforme, contestée, des retraites avec l'objectif de porter l'âge de départ à 65 ans d'ici 2031.
La bataille du 3e tour
A l'issue de leur défaite au premier tour de la présidentielle, plusieurs candidats se sont d'ores et déjà lancés dans la bataille des législatives, les 12 et 19 juin.
Emmanuel Macron devrait, de son côté, «profiter» d'une scission du camp des Républicains. En effet, de nombreux élus envisageraient de rejoindre les rangs de LREM et de participer à une éventuelle majorité présidentielle.