«Ceux qui ont commis des attentats en France ces dernières années n'étaient pas des femmes voilées», a estimé Gérald Darmanin ce jeudi dans la Matinale de CNEWS.
«Il y a eu un attentat déjoué à Notre-Dame, mais il a été déjoué», a tenu à préciser le ministre de l’Intérieur. Ce dernier a tenu à revenir sur le souhait de Marine Le Pen d'interdire le voile dans l'espace public en cas d'élection à la présidence de la République. «Il y a des femmes qui portent un foulard et elles sont profondément françaises et à l’inverse il y a des femmes qui ne portent pas de foulard et qui ne sont pas françaises», a déclaré ironiquement Gérald Darmanin.
«Madame Le Pen a fait le parallèle entre l’islamisme et le terrorisme sur la même question.», a estimé le membre du gouvernement, ce jeudi dans la Matinale de CNEWS.
Latifa Ibn Ziaten citée en exemple
Enfin, il a pris comme exemple de Latifa Ibn Ziaten pour appuyer son propos, comme le président de la République lors du débat de l’entre-deux-tours : «Le président de la République a évoqué Latifa Ibn Ziaten dont le fils, qui est musulman, a été tué par Mohammed Merah parce qu’il a refusé de s’agenouiller devant son agresseur islamiste. Sa mère porte le foulard et elle le portait déjà avant. Est-ce qu’on va arracher son foulard à Latifa Ibn Ziaten parce qu’il n’est pas conforme à l’idée qu’on peut se faire de la France ? », a rapporté Gerald Darmanin.
Alors que le chef de l’État a estimé que la proposition de Marine Le Pen allait mener à la création d’une guerre civile, le ministre de l’Intérieur a déclaré avec moins de véhémence qu’il ne fallait pas confondre le débat contre l’islamisme et «la grande liberté qu'ont tous les citoyens de choisir leur religion».