Suite à l’altercation devenue virale entre un homme et deux adolescentes voilées, le 12 avril à Montpellier, le procureur de la République a fait un communiqué ce vendredi dans lequel il annonce que l’homme apparaissant sur la vidéo sera poursuivi pour «violences volontaires».
Tout a commencé avec une vidéo, sur laquelle le mis en cause s’en prend à deux jeunes filles portant le voile.
Dans l’extrait, on peut distinctement voir l’assaillant tenter d’arracher le foulard de l’une, après être parvenu à enlever celui de l’autre.
Selon le communiqué daté du 15 avril de Fabrice Belargent, procureur de la République de Montpellier (Hérault), les deux adolescentes mineures, se sont rendues dans un commissariat de la ville, le soir-même de leur agression, afin de porter plainte contre l’homme, «précisant avoir fait l’objet d’insultes à caractère raciste».
Une audience bientôt programmée
Au lendemain de l’agression, c’est l’homme apparaissant dans la vidéo qui s’est présenté au commissariat de Montpellier, assurant avoir fait l’objet d’insultes à caractère homophobe de la part des deux adolescentes. «Il se déclarait par ailleurs en danger, des éléments permettant de l’identifier étant diffusés sur les réseaux sociaux depuis la veille», rapporte le procureur de la République dans le communiqué. L’homme âgé d’une soixantaine d’années selon France 3 Occitanie, a été placé en garde à vue. Les enquêteurs ont défini comme «contradictoires» les versions soutenues.
Le procureur de la République a démenti l'existence d’une procédure de comparution immédiate, relayée par certains médias : «Le mis en cause est présenté ce jour au parquet afin qu’une date d’audience ultérieure lui soit notifiée», peut-on lire sur le communiqué du 15 avril.
L'assaillant egalement poursuivi pour «injures publiques»
Le parquet a engagé plusieurs poursuites contre le sexagénaire, dont une pour «violences volontaires n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail supérieure à huit jours et commise à raison de l’appartenance vraie ou supposée des victimes à une religion». L’accusé a également été mis en cause pour «injures publiques à raison de la religion».
Le parquet a annoncé dans son communiqué l’ouverture d’une enquête parallèle, afin de retrouver d’une part des responsables de la diffusion illégale de la vidéo de l'agression islamophobe. Les internautes ayant dévoilé des informations pouvant mener au harcèlement du sexagénaire, sont également visés par cette enquête.