En cas de victoire au second tour de la présidentielle contre Emmanuel Macron le 24 avril prochain, Marine Le Pen devrait constituer son gouvernement pour son éventuel quinquennat. Une hypothèse à laquelle la candidate du Rassemblement national a déjà pensé.
Lors d’un entretien au Figaro le 5 avril dernier, Marine Le Pen avait assuré être «prête personnellement et politiquement» à gouverner la France.
Cependant, ce manque d’expérience à la tête du pays pose la question de la capacité de la candidate du RN à constituer son gouvernement.
Un doute global qui a été démenti par la principale intéressée. «Je n’ai aucune inquiétude sur ma capacité à former trois gouvernements s’il le fallait», a-t-elle indiqué.
L’articulation du gouvernement a également été pensée. Il serait composé de «15 ministres et de plusieurs secrétaires d’Etat assignés à des missions pour six mois», a développé la candidate au second tour pour la deuxième échéance présidentielle consécutive.
Plusieurs noms évoqués
Marine Le Pen aurait déjà plusieurs noms sur sa liste de collaborateurs potentiels. Au ministère de la Justice, elle nommerait Jean-Paul Garraud, ancien magistrat, député européen, et issu des Républicains.
Concernant l’Ecologie, elle penserait à Hervé Juvin, lui aussi député européen et décrit comme le garant «d’une écologie de la joie de vivre». D’autres membres du Rassemblement national pourraient être ajoutés à cette liste. C’est le cas pour Jordan Bardella, actuellement à la tête du parti, ou encore Franck Allisio, vice-président du groupe RN au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Défendant la thèse d’un gouvernement «d’union nationale», Marine Le Pen ouvrirait également son gouvernement à «des personnalités d’autres familles politiques qui partagent des points de convergence».
Pas de place pour Eric Zemmour
S’il a appelé ses électeurs à voter pour Marine Le Pen après sa défaite au premier tour dimanche dernier, Eric Zemmour ne figurerait pas pour autant dans les plans de la candidate du Rassemblement national.
Interrogée sur France Inter, cette dernière a indiqué que l’idée d’avoir Eric Zemmour dans son gouvernement n’était «pas une possibilité». «Il n’en a pas le souhait et je n’en ai pas le souhait non plus».
Éric Zemmour dans l'équipe gouvernementale de @MLP_officiel en cas d'élection, est-ce possible ? : "Il n'en a pas le souhait, je n'en ai pas le souhait non plus, j'ai exprimé tout au long de la campagne les divergences que nous pouvons avoir" #le79Inter #Elysee2022 pic.twitter.com/8eBlbJ8y3L
— France Inter (@franceinter) April 12, 2022
Plus tard, en conférence de presse, elle a également assuré qu'elle ne prendrait pas Marion Maréchal, sa nièce et ancienne alliée, qui a rejoint Eric Zemmour durant la campagne.
Selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, Marine Le Pen serait créditée de 46% des votes au second tour contre Emmanuel Macron, qui serait réélu pour un second mandat.