Qualifié pour le second de la présidentielle, une toute nouvelle campagne commence pour Emmanuel Macron. Le président candidat devra répondre aux attentes des Français, qui lui ont reproché sa distance et son manque de communication.
Aller à la rencontre des électeurs
Occupé notamment par la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron n’a que très peu rencontré les Français lors de cette campagne. Il a d’ailleurs lancé sa course à l’Elysée au dernier moment en raison du conflit à l’est de l’Europe.
Un impondérable qui l’avait contraint de reporter un meeting qui devait être organisé à Marseille.
Le candidat à sa réélection n’a pas marqué la campagne comme il avait pu le faire en 2017.
En effet, il a été reproché à Emmanuel Macron de rester dans sa zone de confort en organisant des rencontres avec les Français dans des villes tenus par des soutiens politiques. Comme ce fut le cas à Poissy, ville tenue par Karl Olive, et à Pau, par François Bayrou. Au final, seul un meeting a été organisé à La Défense Arena, à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Dans ce deuxième volet de l’élection présidentielle, les électeurs attendront sûrement que l’actuel chef de l’Etat soit plus présent sur le devant de la scène.
Accepter le débat
La décision d’Emmanuel Macron de refuser de débattre lors du premier tour de l’élection avait irrité un grand nombre de candidats, qui avaient dénoncé un manque de respect du président candidat.
Pour justifier sa position, ce dernier avait considéré au micro de RTL que «le temps du débat et de la confrontation projet contre projet» devait se dérouler «au second tour».
Emmanuel Macron retrouvera donc Marine Le Pen pour un nouveau débat du second tour de la présidentielle.
Pour rappel en 2017, cette séquence de l’élection avait joué en sa faveur en raison de la prestation jugée ratée et décevante de la candidate du Rassemblement national.
Convaincre des électeurs déçus
Le second tour est l’occasion pour les deux candidats de convaincre de nouveaux électeurs. Malgré les appels d’Eric Zemmour et de Nicolas Dupont-Aignan à voter pour Marine Le Pen, le président sortant pourrait bénéficier du «barrage contre l’extrême droite» que veulent mettre en place certains perdants du premier tour.
C’est le cas notamment pour l’électorat de Valérie Pécresse. Mais même si la représentante des Républicains a indiqué qu’elle comptait voter pour Emmanuel Macron, certains adhérents pourraient être tentés par le choix inverse.
A l’issue du résultat du premier tour, Eric Ciotti, soutien de la candidate des Républicains, a d’ores et déjà assuré qu’il ne voterait pas pour Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron : «J'invite nos concitoyens quelles que soient leurs sensibilités, quel qu'ait été leur choix au premier tour, à nous rejoindre. Certains le feront pour faire barrage à l'extrême droite» pic.twitter.com/gknhf89zwa
— CNEWS (@CNEWS) April 10, 2022
De son côté, lors de son discours, le chef de l’Etat s’est adressé aux électeurs d’autres candidats en les invitant à «rejoindre» sa candidature. «Je souhaite tendre la main à tous ceux qui veulent travailler pour la France», en «rassemblant les sensibilités diverses, afin de bâtir une nation soudée pour les années qui viennent».