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#PlusJamaisPCF : les communistes dans le viseur après la troisième place de Jean-Luc Mélenchon

Les électeurs de la France Insoumise estiment que leur défaite est due au PCF. [Thomas COEX / AFP]

Le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a échoué aux portes du second tour. Une très courte défaite que ses soutiens imputent au Parti communiste français (PCF). Au lendemain du premier tour de la présidentielle, le hashtag #PlusJamais PCF a fleuri sur les réseaux sociaux.

«Sans la bêtise et l'égoïsme de Roussel il y aurait aujourd'hui en France un VERITABLE second tour. C'est à cause de Roussel et du PCF que nous allons souffrir pour cinq, dix, quinze années de plus. #PlusJamaisPCF», peut-on par exemple lire sur Twitter.

Cela faisait quinze ans, que le PCF n’avait pas présenté un candidat. En 2022, le parti est revenu pour la présidentielle avec Fabien Roussel. Une candidature qui s'est soldée dimanche soir par une huitième place et 2,28% des suffrages exprimés. Un pourcentage certes faible mais qui aux yeux des Insoumis et d'autres sympathisants de gauche aurait pu permettre à Jean-Luc Mélenchon de rattraper et même dépasser Marine Le Pen.

Si le candidat communiste est le principal visé, le Parti socialiste aussi a eu droit à son hashtag #PlusJamaisPS. Certains insoumis estimant qu’Anne Hidalgo aurait dû se retirer au profit de Jean-Luc Mélenchon pour faire barrage au Rassemblement national.

Sur les réseaux sociaux, certains appellent donc à mettre fin définitivement à tout accord électoral avec le PCF mais également avec le PS, notamment au moment des élections législatives des 11 et 19 juin prochains.

Une présidentielle qui rappelle celle de 2002

Dans le détail, seulement 421.420 voix ont séparé le troisième homme de la campagne de Marine Le Pen. Une très courte avance et une levée de boucliers contre les petits candidats qui ont donné à la campagne présidentielle de 2022 des airs de 2002.

Il y a vingt ans, la gauche n'était en effet pas parvenue à accéder au second tour à cause de trop nombreuses candidatures, permettant à l’extrême droite de se qualifier. Marine Le Pen prenant vingt ans après et pour la seconde fois la place de son père.

Si en 2022, la candidature du communiste Fabien Roussel est considérée comme celle qui a fait perdre la gauche, en 2002, c’était Christiane Taubira qui était sous le feu des critiques. Alors que Jean-Marie Le Pen accédait au second tour avec 16,86% des voix, Lionel Jospin échouait à y aller avec seulement 0,68 point de moins que le candidat du Front national. De son côté, Christiane Taubira candidate du Parti radical de gauche obtenait 2,32% des suffrages.

Pour les soutiens du PS, c’est sa candidature trop similaire à celle de Lionel Jospin qui avait permis le passage de l’extrême droite et la victoire du président sortant Jacques Chirac. Robert Hue, candidat du PCF de l’époque, avait lui aussi été accusé d’avoir favorisé l'arrivée au second tour de Jean-Marie Le Pen.

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