Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à l’élection présidentielle, est arrivé en 8e position au premier tour de l’élection présidentielle, avec 2,5% des voix, selon les résultats provisoires.
Encore inconnu il y a quelques mois, le candidat de la «France des jours heureux», cumule 2,5% des voix, alors que le Parti Communiste Français n’avait pas présenté de candidat à la présidentielle depuis 2007, où il avait récolté 1,93% des suffrages au premier tour.
En 2012 et 2017, le PCF s’était rallié à la candidature de l’Union populaire portée par Jean-Luc Mélenchon. Cette année, l’appel au «vote efficace» à gauche, lancé par l’Insoumis, étant le premier candidat de gauche dans les sondages, a sans doute fragilisé la candidature de Fabien Roussel.
«Le vote dit "utile" a largement servi les trois candidats arrivés en tête, au détriment de tous les autres. Face à cette lame de fond, je voudrais saluer les centaines de milliers d’électeurs et électrices qui ont fait le choix de voter pour ma candidature», a-t-il déclaré à l'issue du premier tour.
Concernant le second tour de l'élection présidentielle, Fabien Roussel a aussi estimé que la France «affronte un défi redoutable, car l’extrême droite arrive au second tour, avec une réserve de voix faisant peser une menace majeure sur l’avenir de la République. (...) Je ferai le choix de la responsabilité, fidèle à toute l’histoire de ma famille politique. Je ne permettrai jamais qu’un projet raciste et xénophobe soit mis en œuvre à la tête de l’État», a-t-il affirmé, appelant ses soutiens et «toutes les composantes de la gauche» à faire barrage à l'extrême droite et donc à voter pour Emmanuel Macron.
Lors de son dernier meeting au Zénith de Lille jeudi 7 avril, Fabien Roussel a assuré que l’élection présidentielle ne serait pas «[son] dernier combat», et affirmé qu’il entrevoyait «le début d’une renaissance pour le progrès social, pour la gauche, pour la France». Fier d'avoir pu porter une candidature du Parti communiste sans autre alliance politique, le député du Nord prépare donc sans doute sa candidature aux prochaines élections législatives du mois de juin.