Jean-Pierre Chevènement était invité du Grand Rendez-Vous ce dimanche 27 mars sur CNEWS. L'occasion pour l'ancien ministre de la Défense d'évoquer ses souvenirs concernant Vladimir Poutine.
Sa première rencontre avec le président russe remonte au 5 mai 2014, à Sotchi, «envoyé par le président de la République de l'époque [François Hollande, ndlr]» pour préparer les cérémonies commémoratives du débarquement prévues le mois suivant.
Lors de cet entretien, qui intervenait peu de temps après les événements du Maïdan, Jean-Pierre Chevènement assure qu'il n'a «jamais pris Vladimir Poutine pour un enfant de choeur». Pour autant, il a «toujours pensé qu’il était raisonnablement sincère dans la recherche d’un accord avec l’Europe».
Depuis, le dirigeant russe aurait «changé de logique» du fait de la non application des accords de Minsk.
L'ancien ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin a également estimé qu'il y avait «un sentiment victimaire de la part des Russes». «Ils se croient toujours encerclés, menacés, a-t-il précisé. Il est vrai que, historiquement, la Russie a été envahie à de nombreuses reprises. Cette sensibilité russe existe, il faut la connaître, [même si] ça n'excuse rien, [ni] l'agression inqualifiable contre l'Ukraine, ni les milliers de morts qu'elle a entraînés.»