Des dizaines de milliers de personnes, selon les organisateurs, ont manifesté ce samedi 12 mars à travers la France, pour que l'urgence climatique, grande absente de la campagne, soit mieux prise en compte par les prétendants à l'Elysée.
Brandissant notamment dans le défilé parisien des centaines de pancartes «On en parle quand ?», les manifestants entendaient dénoncer l'absence des enjeux climatiques dans la campagne, notamment médiatique, où ces sujets n'ont occupé, selon un «baromètre» mis en place par des ONG, que «1,5% du temps de parole» sur la dernière semaine étudiée (28 février au 6 mars).
Plus de 550 ONG, associations ou collectifs appelaient à ces marches, baptisées «Look up» (Levez les yeux) en référence au film «Don't look up», métaphore de la crise climatique qui a cartonné sur Netflix. Des syndicats et partis avaient également appelé à participer, comme la France insoumise, EELV ou le PS, dont les candidats respectifs Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo sont venus à la manifestation parisienne. Tous trois, ainsi que Fabien Roussel (PCF) et Philippe Poutou (NPA) doivent participer séparément dimanche à une émission sur la chaîne Twitch du streamer politique Jean Massiet, sans les autres candidats, qui avaient été invités.
115 manifestations en france
Au total, selon les organisateurs, 135 marches ont eu lieu à travers le pays, rassemblant 80.000 personnes, dont 32.000 pour le défilé parisien, 8.000 à Lyon ou 1.800 à Nantes. Le ministère de l'Intérieur a de son côté comptabilisé 115 manifestations, avec 40.700 participants au total, dont 11.000 à Paris.
Dans un «appel unitaire», les organisateurs dénoncent le fait qu'«en France en 2022, la plus grande menace que l'humanité ait jamais connue est passée sous silence en pleine période électorale, alors que notre avenir est en jeu».
Les organisateurs appellent d'ores et déjà à une nouvelle série de marches pour le climat le 9 avril, à la veille du premier tour de la présidentielle. Entre-temps une autre mobilisation doit avoir lieu le 25 mars, dans le cadre des «grèves mondiales» de la jeunesse initiées par la militante suédoise Greta Thunberg.