Le ministère de l’Intérieur a publié ce vendredi 11 mars 2022 ses dernières statistiques concernant les crimes et délits à caractère raciste, xénophobe et antireligieux. Il en ressort qu'en moyenne ces actes ont connu une hausse significative de 13% entre 2019 et 2021.
Comparativement à 2019, la police et la gendarmerie nationales ont ainsi officiellement enregistré 12.500 infractions à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux.
Le nombre de crimes ou délits à caractère raciste, désignant les actes commis «en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion» ont augmenté de 13% et celui des contraventions de 26% par rapport à 2019, écrit le rapport dédié.
Dans la mesure où l’année 2020 avait été fortement impactée par la crise sanitaire, l’étude s’est appuyée sur 2019 comme année de référence.
Peu de plaintes déposées
L’étude précise par ailleurs que quatre crimes, délits ou contraventions de cette nature sur cinq sont des injures, provocations ou diffamations publiques. Les victimes de ces crimes ou délits racistes enregistrés par les services de sécurité, sont majoritairement des hommes d’âge moyen (entre 25 et 54 ans) et étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique.
D’après l’enquête Cadre de vie et sécurité de 2019, 1.2 million de personnes ont déclaré avoir été victimes d’atteintes racistes sur l’année précédente.
Par ailleurs, une seule une victime sur quatre de violences physiques «racistes» et une personne sur vingt victime d’injures «racistes» ont déclaré avoir porté plainte.