L'agresseur d'Yvan Colonna a été mis en examen ce dimanche pour «tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste».
Plus tôt dans la journée, le procureur Jean-François Ricard a précisé que l'enquête s'attachera à «déterminer la totalité des contacts» de Franck Elong Abe, 35 ans, «notamment parmi les personnes partageant son idéologie» et «éclaircir les éventuelles interactions [...] susceptibles d'avoir joué un rôle dans les faits».
Il a confirmé que Franck Elong Abe purgeait plusieurs peines au sein de la prison d'Arles, dont une de neuf ans pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme». Au cours de sa garde à vue, il a expliqué l'agression d'Yvan Colonna «par ce qu'il considérait comme des blasphèmes» proférés ces derniers mois par sa victime. Celui-ci aurait notamment déclaré il y a quelques jours qu'il «crachait sur Dieu».
Selon le procureur, la violence des faits ne laissait «que peu de doutes sur son intention d'homicide». Quant au pronostic vital du militant indépendantiste corse, il reste engagé.