Les marins du Syndicat des travailleurs corses (STC) des compagnies maritimes Corsica Linea et La Méridionale empêchent depuis 7 heures, ce vendredi 4 mars, l'accostage à Ajaccio d'un navire de leur concurrente Corsica Ferries.
Ils accusent ce bateau de transporter des renforts policiers sur l'île. Une information que démentent les autorités.
«Pour l'instant le navire ne peut pas entrer dans le port», a indiqué Pierre Mattei, PDG de la Corsica Ferries. Il y a «plus de 250 personnes à bord dont une dizaine de membres des forces de l'ordre», a-t-il ajouté, précisant que c'était la fin des vacances scolaires en Corse et qu'il y avait donc bon nombre de personnes rentrant de congés dans ce ferry.
«Le préfet regrette ce mouvement de revendication puisque le transport en question concerne des véhicules de gendarmerie dans le cadre d'un transport logistique régulier, sans effectif de renfort ou matériel de maintien de l'ordre dans le bateau», a indiqué la préfecture, précisant qu'il n'y avait à bord du ferry que cinq véhicules avec leur conducteur.
Des discussions en cours
«La priorité est de permettre le débarquement des passagers pour éviter qu'ils restent bloqués à bord plus longtemps. Les discussions sont en cours à ce sujet», explique également la préfecture.
Le STC des deux compagnies avait appelé dès jeudi soir dans un communiqué «l'ensemble de (s)es sympathisants, adhérents et militants à se mobiliser largement» pour «entraver le débarquement de troupes répressives sur l'île», et «exprimer sa solidarité» avec Yvan Colonna et sa famille.
Une cinquantaine de membres du STC étaient donc présents ce matin sur le port pour l'opération.
Des manifestations ont également eu lieu en Corse après l'agression mercredi par un codétenu du militant indépendantiste Yvan Colonna, dans la prison d'Arles dans les Bouches-du-Rhône, où il purgeait une peine pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998.