Des territoires à convaincre. La candidate à l'élection présidentielle Marine Le Pen arpentera, ce mercredi 2 mars, les allées du Salon de l'agriculture, qui se tient jusqu'à dimanche.
La patronne du Rassemblement national, qui, hier, a obtenu comme Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan les 500 parrainages nécessaires pour se présenter au premier tour, espère ainsi convaincre le monde rural. Créditée de 18 % d'intentions de vote, selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, elle en profitera ainsi pour énoncer ses propositions concernant l'agriculture.
Une partie d'entre elles ont déjà été obtenues par l'AFP. Marine Le Pen souhaite ainsi compléter les aides européennes par des dispositifs nationaux, avec une attention particulière portée à «l'élevage, à la production de protéines végétales, au maraîchage et à l'arboriculture».
Elle envisage également «un plan de soutien de cinq ans» à l'agriculture biologique et veut augmenter les abattoirs de proximité. Elle réfléchit enfin à un dispositif permettant de garantir aux agriculteurs «une juste rémunération», et entend pour cela modifier les lois Egalim, destinés à rééquilibrer le rapport de force entre producteurs et distributeurs.
Des électeurs à conquérir
Historiquement, Marine Le Pen a toujours fait de la ruralité l'un de ses axes de conquête. Pour autant, à en croire plusieurs enquêtes, le vote paysan ne lui serait pas forcément acquis.
En décembre dernier, une étude dédiée, la première édition du Baromètre agricole Terre-net Datagri, la plaçait ainsi en troisième position des intentions de vote des agriculteurs (13,55 %), derrière le toujours pas déclaré Emmanuel Macron (17,73) et le candidat de la droite républicaine quel qu'il soit car à l'époque il restait encore à désigner (Xavier Bertrand étant notamment crédité de 35 % des intentions de vote et Valérie Pécresse de 19,3 %).
Reste que pour les candidats à l'élection présidentielle, le Salon de l'agriculture fait office de passage obligé. Anne Hidalgo (Parti socialiste) s'y est rendue lundi, comme Valérie Pécresse (Les Républicains) ou encore Fabien Roussel (Parti Communiste). Empêtré dans la crise ukrainienne, Emmanuel Macron y avait fait un passage express samedi dernier. Seul Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise) a indiqué ne pas prendre part à l'événement.