La veille d’une nouvelle audition par la justice, Claude Guéant a été hospitalisé d’urgence lundi 14 février afin de subir une opération chirurgicale. Ce mardi, son procès a été renvoyé au 11 octobre.
Victime de problèmes cardiaques, l’ancien ministre de l’Intérieur aurait contracté plusieurs pathologies sévères lors de sa détention de deux mois. Elle s’était d’ailleurs écourtée à la suite du diagnostic de son cardiologue qui avait considéré son incarcération comme «incompatible avec son état de santé».
A sa sortie de l’hôpital, Claude Guéant devra rester au repos chez lui «une dizaine de jours». Selon son avocat, Maître Philippe Bouchez El Ghozi, il «espère retrouver ses pleines capacités dans environ un mois».
Une audition en suspens
Claude Guéant devait, à partir de ce mardi 15 février, être auditionné à Nanterre (Hauts-de-Seine) pour «escroquerie» pour le remboursement des frais de sa campagne législative de 2012, après la diffusion de tracts en sa faveur par le maire de Boulogne-Billancourt.
L'ancien secrétaire général de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, âgé de 77 ans, encourt jusqu’à cinq ans de prison et 375.000 euros d’amende. Ancien Préfet et directeur général de la police nationale, Claude Guéant devait également comparaître devant le tribunal correctionnel pour «financement illicite» de campagne.
Claude Guéant avait été placé en liberté conditionnelle mercredi dernier, après avoir été placé en détention le 13 décembre à la prison de la Santé. Cette incarcération constituait une première pour un ex-locataire de Beauvau.
La justice avait en effet estimé qu’il ne faisait pas les efforts nécessaires pour s’acquitter des sommes qu’il avait été condamné à payer, en 2017, dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur.
De multiples affaires
Outre ce procès, Claude Guéant doit être rejugé dans le dossier des sondages de l’Elysée, après avoir fait appel de sa condamnation, le 21 janvier dernier, à un an d’emprisonnement, dont huit mois ferme, pour favoritisme.
Il reste également mis en examen dans l’affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.