Incarcéré depuis le 13 décembre dernier, Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur sous Nicolas Sarkozy, a quitté la prison de la Santé ce mercredi 9 février.
Lundi, une juge avait accordé sa remise en liberté, sous conditions.
Claude Guéant avait été incarcé le 13 décembre, la justice estimant que Claude Guéant ne réglait pas dans les temps les amendes qu’il devait régler (75.000 euros ainsi que 210.000 euros à régler solidairement avec quatre autres prévenus), dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur, pour laquelle il avait été condamné à deux ans de prison en 2017.
Depuis 2019, après le refus de pourvoi en cassation, Claude Guéant purgeait sa peine sous libération conditionnelle, mais devait payer petit à petit les sommes dues.
Sauf que, voyant que les paiements n’étaient pas effectués, la justice a alors révoqué une partie de sa conditionnelle et de son sursis en novembre dernier, menant à son incarcération pour neuf mois à la prison de la Santé.
Un état de santé «préoccupant», selon son avocat
Quelques jours à peine après son incarcération, l’ancien ministre avait fait une demande d’aménagement de peine, auprès d’une juge d’application des peines. L’avocat de Claude Guéant, âgé de 77 ans, avait avancé son état de santé «préoccupant» pour justifier cette demande.
En janvier, Me Philippe Bouchez El-Ghozi, avait fait valoir que son client avait «totalement payé» sa dette le 16 décembre via des prêts consentis par ses proches, et qu'en prison, sa «situation de santé (ne pouvait) que se dégrader, au regard de la triple pathologie» dont il souffre.
Parallèlement, Claude Guéant a été condamné le 21 janvier dernier dans une autre affaire, celle des sondages de l’Élysée, à une peine d’un an d’emprisonnement dont huit mois ferme.
Cependant, même s’il sort de prison à la suite de la décision de la juge ce lundi, il ne pourra y retourner pour purger cette nouvelle peine, ayant fait appel de cette décision. L’application de cette sanction est donc suspendue jusqu’au deuxième procès.