Il est le principal suspect dans l’affaire Delphine Jubillar, disparue fin 2020. Son mari, Cédric Jubillar, qui clame son innocence depuis le début de l'affaire, sera à nouveau entendu par les deux juges d’instruction ce vendredi au palais de justice de Toulouse.
Le peintre-plaquiste sera auditionné par les magistrats pour la troisième fois depuis sa mise en détention provisoire à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse, le 18 juin 2021, date de sa mise en examen.
Au moment de la disparition de Delphine, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, le couple était en instance de divorce. Une séparation à l'initiative de l'infirmière que Cédric Jubillar avait du mal à accepter, selon les enquêteurs.
Les fouilles n'ont rien donné
Des fouilles de grande ampleur avaient été entreprises non loin du domicile de la famille Jubillar le 17 janvier dernier, à la suite de déclarations d'un voisin de cellule du mari à la maison d'arrêt de Seysses.
Elles ont pris fin le 4 février, sans résultat.
Ce lundi 7 février, une cousine de Delphine Jubillar a été entendue par les juges. «Elle a été convoquée pour être entendue, elle a repris tout ce qu'elle avait déjà pu dire devant les services d'enquête, mais l'enquête a beaucoup avancé depuis qu'elle avait été entendue et beaucoup de questions lui ont été posées sur ces évolutions», a confié son avocat Philippe Pessecq.
Toujours concernant l’enquête, des traces de sang ont été retrouvées dans la voiture d’un proche de Cédric Jubillar, a rapporté Le Parisien.
Des traces de sang et des cheveux retrouvés
Les enquêteurs s’étaient appuyés sur les confidences du co-détenu du mari. Il aurait confié avoir utilisé une voiture blanche pour «transporter le corps et le faire disparaître», a ajouté le quotidien francilien.
L’attention des forces de l’ordre s’est portée sur une Peugeot 306 blanche qui a été minutieusement inspectée. «Les experts ont identifié pas moins de sept traces» de sang et ont également trouvé «des éléments pileux d’une longueur supérieure à cinq centimètres».
Des analyses sont en cours afin de déterminer si le sang et les cheveux appartiennent à l’infirmière disparue.
Les résultats sont attendus vers la fin du mois de mars.
Le propriétaire du véhicule a été interrogé par les enquêteurs, toujours selon Le Parisien. Il aurait confié être en contact régulier avec l’accusé et que ce dernier pouvait avoir accès à sa voiture sans qu’il ne soit au courant. Par contre, il ne se souvient pas de ce qu’il faisait la nuit de la disparition de Delphine Jubillar.