Face aux nombreuses défections dans ses rangs au profit du représentant de Reconquête!, Eric Zemmour, la candidate à la présidentielle Marine Le Pen s'est clairement positionnée ce samedi 29 janvier alors qu'elle était en déplacement en Espagne. Elle somme donc «ceux qui veulent partir» de le faire «maintenant».
La candidate a précisé que ces propos ne visaient pas l'eurodéputé Nicolas Bay qui s'est abstenu de se positionner en sa faveur, mais s'appliquent «de manière générale» à ceux qui voudraient la quitter.
«Parce que ce qui est insupportable, c'est la taqiya qu'ils reprochent eux-mêmes aux islamistes», a-t-elle expliqué lors d'un micro tendu avec la presse, en référence au concept dans la religion musulmane recommandant à dissimuler sa croyance en cas de danger.
Marine Le Pen : «De manière générale, ceux qui veulent partir partent, mais ils partent maintenant», dans #MidiNews pic.twitter.com/rIZ84d5NSv
— CNEWS (@CNEWS) January 29, 2022
Ajoutant que «je considère qu'on peut changer de camp, mais il faut le faire maintenant parce que nous avons 70 jours avant un événement majeur pour l'avenir des Français».
«C'est un manque total de dignité»
Pour Marine Le Pen, «avoir des gens qui, aujourd'hui, font semblant d'être ici, alors qu'en réalité, leur coeur ou leur esprit est ailleurs, c'était insupportable. C'est un manque total de dignité, de respect à l'égard de l'ensemble de nos militants qui se battent, eux, avec conviction, avec coeur, avec courage, mais aussi l'ensemble de nos électeurs».
Après le ralliement de l'eurodéputé RN Gilbert Collard à Éric Zemmour la semaine passée, l'annonce d'un possible ralliement de Marion Maréchal Le Pen avait également circulé ce vendredi. Un doute que la candidate avait jugé de «violent» au micro de CNEWS.
La candidate du RN est aujourd'hui autour de 17% dans les sondages, à la deuxième place au premier tour, mais au coude à coude avec la candidate LR Valérie Pécresse, devant Eric Zemmour (13%).