Invitée de la matinale de CNEWS ce vendredi, Marine Le Pen (RN) est revenue sur le choix de Marion Maréchal, sa nièce, de ne pas la soutenir à la prochaine élection présidentielle. «C'est brutal, c'est violent», a-t-elle concédé.
«J’ai avec Marion une histoire particulière parce que je l’ai élevée avec ma sœur pendant les premières années de sa vie, donc évidemment c’est brutal, c’est violent, c’est difficile pour moi», a-t-elle souligné, très émue.
Outre l’aspect personnel «douloureux», Marine Le Pen a également témoigné de son «incompréhension politique». «Elle (Marion Maréchal, ndlr) avait indiqué qu’elle soutiendrait celui qui est le mieux placé. Incontestablement, je suis beaucoup mieux placée aujourd’hui qu’Eric Zemmour puisque je suis donnée au second tour et je crois - compte tenu des sondages – en capacité de gagner face à Emmanuel Macron», a-t-elle ainsi expliqué.
Ces déclarations surviennent alors que Marion Maréchal a indiqué qu’elle ne reviendra pas au Rassemblement national pour la bataille présidentielle et qu’elle n’apportera pas non plus son soutien à tante, à qui elle reproche ses changements idéologiques.
«J’ai connu sept ans de discipline de parti, que j’ai mal vécues, même si je ne regrette rien. Mon naturel n’est pas de réciter des élément de langage», a-t-elle également souligné.
Vers un soutien à Eric Zemmour ?
Pour autant, Marion Maréchal ne tire pas un trait sur la politique. Selon Le Parisien, elle hésiterait même à rejoindre Eric Zemmour, qui ne cesse de siphonner le RN. «Je réfléchis. Aucune décision n'est prise», a-t-elle indiqué à nos confrères.
«Je ne sais pas qui est le mieux placé. La campagne est encore longue. Éric Zemmour a une marge de progression plus grande chez les classes populaires et les abstentionnistes que Marine Le Pen auprès des classes supérieures», a ajouté la directrice de l'Issep.