Après le ralliement du député européen Gilbert Collard à Éric Zemmour, jusqu'alors membre du Rassemblement national depuis dix ans, beaucoup, dans la classe politique, se demandent qui sera le prochain à rejoindre le parti Reconquête.
La question se pose d'autant plus que Gilbert Collard n'est que le dernier à avoir décidé de rejoindre Éric Zemmour. Avant lui, le patron du RN au Parlement européen, Jérôme Rivière, l'ancien président du Mouvement pour la France, Philippe de Villiers, mais aussi le numéro 2 des Républicains, Guillaume Peltier ont pris le parti de l'ancien polémiste devenu candidat à la présidentielle.
Avec ces ralliements successifs, Éric Zemmour tente de s’imposer comme seul candidat capable d’unir les droites. Et dans son entourage, d’autres noms dont on dit qu'ils sont susceptibles de le rejoindre circulent avec insistance.
Parmi eux, le sénateur RN, Stéphane Ravier, le vice-président des Républicains, Gilles Platret ou encore la propre nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal. Le ralliement de cette dernière serait alors vu comme particulièrement symbolique pour Éric Zemmour et perçu comme un véritable coup dur pour la présidente du Rassemblement national.
Le jeu politique recomposé
Autre nom évoqué, celui du député européen Thierry Mariani. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, aujourd’hui soutien de Marine Le Pen a cependant voulu tordre le cou aux rumeurs. Présent à Carpentras samedi 22 janvier 2022, il a répondu à ceux qui l’interrogeaient sur son potentiel ralliement à Éric Zemmour : «Si je suis à Carpentras, c’est que je ne suis pas à Cannes ! (Cannes où Eric Zemmour tenait lui-même un meeting ce samedi, NDLR)».
Pour le journaliste politique de CNEWS, Gauthier Le Bret, ces ralliements successifs du RN à Éric Zemmour permettent à ce dernier de jouer le contraste avec Valérie Pécresse. «Pendant qu’elle était ralliée par les centristes d’Hervé Morin et de Jean-Christophe Lagarde, lui réunissait sur la même scène Collard et Peltier» explique-t-il.
Une technique à même de pouvoir faire remonter Eric Zemmour dans les sondages puisque le candidat de Reconquête (crédité de 14% d'intentions de vote) se trouve à présent distancé de quatre points par les deux candidates LR et RN (18% ex-aequo) selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, publié ce vendredi 21 janvier.
Les équipes d'Eric Zemmour estiment cependant que ce dernier est «sous-estimé par les sondages, en raison de ses audiences à la télévision, de l’affluence à ses meetings, de sa puissance sur les réseaux sociaux et du nombre d’adhérents à Reconquête», comme l’explique Gauthier Le Bret