Les trois hommes interpellés cette semaine dans le cadre de l'enquête portant sur l'agression du député LREM Romain Grau, pris à partie il y a une semaine à Perpignan par des manifestants contre le pass sanitaire, ont été placés en détention ce samedi. Ils seront jugés dès lundi.
Pour rappel, les faits s'étaient déroulés le samedi 22 janvier. «Je travaillais avec Guillem Gervilla, conseiller parlementaire d’Éric Dupond-Moretti, quand d’un seul coup on a entendu une horde de personnes se diriger vers la permanence puis taper sur les vitres», avait alors affirmé l'élu, estimant le nombre de manifestants hostiles à plus de 250.
«Nous sommes sortis leur parler et là, nous avons été pris à partie très violemment. Ils voulaient clairement nous faire craquer avec des insultes assez lourdes», avait-il ajouté. «Un de mes voisins s’est interposé et s’est fait gifler. Moi j’ai reçu un coup de poing sur le menton», avait aussi précisé le député.
Sur une vidéo postée sur Twitter par Guillem Gervilla, on peut entendre un homme hurler «à mort» et un autre crier «tu l’as voté le pass?». Peu après les faits, Romain Grau avait finalement fait savoir avoir pu «s'exfiltrer à l’étage» de sa permanence.
La violence n'a pas sa place dans le débat public.
À ceux qui ont essayé de nous intimider @RomainGrau et moi cet après-midi, vous ne gagnerez pas !
À Perpignan, comme ailleurs, notre engagement au service des Français en sort renforcé. pic.twitter.com/h8yyw62kHG— Guillem Gervilla (@GuillemGervilla) January 22, 2022
Une plainte déposée
Le lendemain des faits, dimanche dernier au soir, le député de la majorité, élu en 2017, avait annoncé avoir déposé plainte après «ces violences intolérables».
Puis, ce jeudi, deux individus ont été placés en garde à vue. Un troisième homme avait été interpellé dès le lendemain. Le groupe a ensuite été placé en détention, ce samedi.
Le préfet des Pyrénées-Orientale Etienne Stoskopf avait condamné dans la semaine sur Twitter «ces actes inacceptables en démocratie», assurant que «tout sera engagé pour identifier leurs auteurs». Des investigations qui ont vraisemblement conduit à l'interpellation d'un troisième suspect.
En juillet 2019, la permanence de Romain Grau à Perpignan avait été prise pour cible par des «gilets jaunes» qui avaient cassé des vitres et tenté de mettre le feu au local où se trouvait le député.