La cour d’assises des Pyrénées-Orientales a condamné mercredi 23 octobre un jeune homme de 27 ans à 18 ans de réclusion criminelle pour avoir mortellement poignardé sa grand-tante en 2021, alors âgée de 78 ans.
Un drame familial terrible. Un homme de 27 ans a été condamné mercredi 23 octobre par la cour d’assises des Pyrénées-Orientales à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa grand-tante de 78 ans en 2021.
La cour a néanmoins reconnu une altération de son discernement. Par conséquent, sa peine est accompagnée d’un suivi socio-judiciaire de sept ans, impliquant notamment une injonction de soins. Sa peine a été adjointe d'une période de sûreté des deux-tiers, ce qui siginifie qu'il ne pourra bénéficier ni d'une permission de sortie, ni d'un aménagement de peine, pendant les douze prochaines années.
Le 11 novembre 2021, le corps ensanglanté de la retraitée avait été retrouvé à son domicile d’Estagel (Pyrénées-Orientales) par son fils, qui était inquiet de ne pas avoir de ses nouvelles.
Un meurtre sous fond d'inceste ?
Trois jours plus tard, deux suspects étaient arrêtés à plus de 200 km de là, à Saint-Gaudens (Haute-Garonne).
Parmi eux se trouvaient l’homme de 27 ans mais aussi sa compagne de 36 ans, qui a été condamnée à huit ans de prison pour complicité de meurtre et deux ans de suivi socio-judiciaire. L'altération du discernement a aussi été retenue la concernant.
Interrogés, les deux condamnés avaient avoué les faits, indiquant avoir été chez la grand-tante du meurtrier pour y rencontrer son père afin d’obtenir des explications sur un inceste qu’il affirmait avoir subi.
Mais le père du jeune homme n’était pas présent sur les lieux. Le couple a alors tenté d’arracher des aveux à la septuagénaire, suite à quoi le jeune homme lui aurait accidentellement porté un coup de couteau, précédant une dizaine d’autres dédiés à abréger ses souffrances, selon eux.
«Pourquoi (...) a-t-il tué sa grand-tante? Parce que tous les deux se sont conçus une idée de leur enfance. Ils ont cherché un motif. Si ça n'avait pas été celui-là, ça aurait été un autre», a déclaré l'avocat général Matthias Placette lors de ses réquisitions mercredi.