Le Français Jean-Jacques Savin, 75 ans, qui tentait de traverser l'Atlantique à la rame, est toujours porté disparu au large des Açores, a annoncé ce dimanche 23 janvier la marine portugaise, alors que son entourage avait indiqué la veille que son corps avait été «retrouvé sans vie» à l'intérieur de son embarcation.
«Les recherches se sont terminées hier en fin de journée (samedi) sans qu'il ait été possible de retrouver la victime», a indiqué la marine portugaise dans un communiqué. Interrogée par l'AFP, une porte-parole de la marine a expliqué qu'au cours de l'opération de sauvetage les secouristes avaient eu «des raisons fortes de croire qu'un corps pouvait se trouver à l'intérieur» de la cabine du canot L'Audacieux.
«Il y a eu des confusions que nous cherchons actuellement à éclaircir. Nous n'en savons pas plus. Nous sommes en attente d'informations des autorités portugaises», a indiqué de son côté l'équipe du baroudeur à l'AFP en France.
Le canot retrouvé à l'envers
Selon le communiqué de la marine portugaise, le premier navire de marine marchande à avoir rejoint la position d'où était partie l'alerte «a indiqué avoir aperçu l'embarcation et le navigateur aux premières heures du vendredi 21 janvier, mais quand ils s'est approché de l'embarcation il a indiqué que l'homme ne s'y trouvait plus».
Le canot du septuagénaire a été retrouvé à l'envers, comme en témoigne une photo diffusée par la marine portugaise où l'on voit la coque de l'embarcation flottant à la surface, puis hissé à bord d'une de ses corvettes.
«Un des navires marchands a recueilli un sac imperméable qui contenait à l'intérieur les documents d’identification du navigateur», a-t-elle précisé dans son communiqué. Le navigateur, qui s'était fait connaître en traversant l'Atlantique dans un tonneau en 2019, poussé par les vents et les courants, suscitait depuis vendredi matin l'inquiétude de ses proches.
«En grande difficulté»
«Malheureusement, depuis 00h34 hier matin (vendredi), nous n’avons plus aucun contact ni aucune manifestation de sa part», disaient samedi matin des membres de son équipe. Selon eux, il avait déclenché ses deux balises de détresse, «indiquant être "en grande difficulté"».
Lors des derniers contacts, Jean-Jacques Savin se trouvait au nord de Madère, au large, et faisait route vers l'île de Ponta Delgada, dans l'archipel des Açores, pour réparer. Car peu après son départ de Sagres (sud du Portugal) le 1er janvier, ce grand sportif, aventurier dans l'âme», avait été vite dérouté en raison de mauvais vents.
Son parcours initial avait ainsi été rallongé de 900 kilomètres puis il devait rencontrer de graves problèmes d'énergie et de communication.