Les start-up industrielles comptent parmi les nouveaux espoirs du gouvernement. L'exécutif a présenté un plan d'investissement de 2,3 milliards d'euros pour soutenir ce secteur, ce mercredi 19 janvier.
L'objectif est de contribuer à «la réindustrialisation du pays», selon Cédric O, le secrétaire d'Etat au Numérique. Tandis que la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a souligné qu'il faut «lever les freins au développement, au financement et à l'industrialisation des projets des start-up sur notre territoire».
Concrètement, le budget débloqué par le gouvernement vise principalement à accompagner les jeunes pousses de l'industrie et les projets qui ont besoin d'être amplifiés lorsqu'ils sont arrivés à maturité.
Car à l'inverse des start-up du monde numérique, les start-up industrielles ne possèdent pas le même système de soutien financier dans l'Hexagone.
Un plan pour faire mûrir le secteur
Sur les 2,3 milliards d'euros annoncé, un premier fonds d'un milliard d'euros, successeur de l'actuelle Société de projets industriel (SPI) de Bpifrance, pourra investir des tickets très allant du million nécessaire au tout début à la centaine de millions parfois requise lorsque le projet est mûr et qu'il faut construire un démonstrateur industriel ou une usine à part entière.
En outre, une enveloppe de 550 millions d'euros permettra de financer des subventions et avances remboursables pour les premières installations industrielles. Tandis qu'un autre fonds va être créé pour investir dans des fonds d'investissement privés misant sur les jeunes pousses industrielles. Il sera doté de 350 millions d'euros et devrait voir le jour au cours du second semestre 2022, selon le cabinet de Mme Pannier-Runacher. Enfin, 150 millions d'euros sont prévus pour apporter des garanties de prêts entre 3 et 15 millions d'euros, sur dix à quinze ans, pour financer les phases de démonstrateur et d'usine pilote.
Le gouvernement veut arriver à un objectif de 100 nouveaux sites industriels en France tous les ans, contre 84 sur l'année 2021, selon les chiffres du cabinet d'Agnès Pannier-Runacher.
Cette semaine, Exotec a été la toute première start-up industrielle à rejoindre le cercle très prisées des licornes françaises valorisées à hauteur de plus d'un milliard de dollars.