Malgré une situation un peu plus stable qu'en 2020 à la même époque, les hôtels de la région francilienne sont toujours pénalisés par le manque de touristes, selon les chiffres de l'INSEE dévoilés ce jeudi 13 janvier.
Le nombre de nuitées hôtelières reste «à un niveau très inférieur à celui observé avant le début de la crise sanitaire», explique l'INSEE ce jeudi, dévoilant que les hôtels de la région ont enregistré 10,3 millions de nuitées au troisième trimestre 2021, contre près du double au troisième trimestre 2019 (19,2 millions au troisième trimestre 2019).
Le taux d’occupation dans les hôtels franciliens est toujours plus bas que la moyenne nationale, et «se situe à près de 47 % en juillet et remonte à plus de 57 % en septembre, atteignant le meilleur résultat depuis mars 2020» selon l'INSEE. A cette époque en effet, il avoisinait les 32 % en septembre 2020.
Un taux qui demeure toutefois encore «très en deçà du taux moyen enregistré à cette période de l’année avant la crise sanitaire» d'après l'INSEE, qui était «de l’ordre de 83,5 % en moyenne entre 2017 et 2019» dans la région.
Un creu au cœur de l'été
Si le mois de juin a été l'occasion pour les Français non Franciliens et les touristes étrangers de revenir à Paris, le cœur de l'été n'a pas spécialement été une bonne saison pour autant. Ainsi, si le nombre de nuitées hôtelières a bondi de 52 % entre juin et juillet 2021 (contre + 61 % en France métropolitaine), il a ensuite diminué de 2,2 % entre juillet et août, et ce, alors qu’il était en hausse au niveau national (+ 15 %).
A contrario, le mois de septembre a été un bon mois pour les établissements hôteliers de la région, puisque le nombre de nuitées a grimpé de 15 % en Ile-de-France, quand celui-ci baissait de 23 % dans le reste de la France.
Une croissance que l'INSEE explique en partie par le «retour de la clientèle d’affaires dont dépend fortement la fréquentation hôtelière francilienne», notamment lié «à la reprise de salons professionnels». De fait, la part de la clientèle d’affaires s'est alors élevé à 55 % du total des nuitées, soit le même niveau qu’en septembre 2019.