Se dirige-t-on vers une quatrième dose de vaccin ? Face à la hausse des contaminations, le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré qu'une injection supplémentaire était «une possibilité».
Elle pourrait, en théorie, réactiver les anticorps et protéger du Covid-19. Mais pour l'instant, «nous n'avons pas de recul sur la durée de l'efficacité» du vaccin, a noté le ministre en conférence de presse ce 27 décembre. La question de la quatrième dose «viendra en son temps».
Certains pays ont déjà franchi le pas. C'est le cas d'Israël, qui a administré une quatrième dose de vaccin à 150 soignants volontaires ce 27 décembre. Cet essai clinique devrait précéder le lancement d'une campagne de rappel à l'échelle nationale. Le Premier ministre Naftali Bennett n'a pas attendu les résultats pour annoncer que les plus de 60 ans et le personnel médical auraient prochainement le droit à une injection supplémentaire.
Depuis, plusieurs Etats se sont alignés sur cette position. Le Chili administrera une quatrième dose aux personnes à risque à partir de février. Au Brésil, ce sont les personnes immunodéprimées qui recevront la nouvelle injection. Le Pérou a quant à lui commandé plusieurs millions de doses de vaccin en vue d'une campagne de rappel supplémentaire.
L'OMS perplexe
Cette stratégie est loin de faire l'unanimité. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), déjà sceptique sur la troisième dose, a réaffirmé sa position : «Aucun pays ne pourra sortir de la pandémie à coups de doses de rappel», a prévenu son directeur, Tedros Adhanom Ghebreyesus. «Il est important de se souvenir que la très grande majorité des hospitalisations et des morts sont des gens qui ne sont pas vaccinés, pas des gens qui n'ont pas eu de dose de rappel.»
Pour l'instant, il n'existe aucune étude scientifique sur l'efficacité d'une quatrième dose. Celle menée sur les soignants en Israël sera donc la première du genre. A noter que l'Etat hébreu était déjà le premier à lancer sa campagne de vaccination contre le Covid-19, un an auparavant.
En France, 90% de la population éligible au vaccin a reçu ses deux premières injections et 38% ont reçu une dose de rappel. Le gouvernement a annoncé hier que le délai pour obtenir une troisième dose était réduit à trois mois.