La prise d'otage dans le 12e arrondissement de Paris a pris fin ce mardi matin vers 8 heures. Le forcené a été interpellé, a annoncé le ministre de l'Intérieur. La deuxième otage est saine et sauve.
L'intervention de police n'a faut aucun blessé, a annoncé Gérald Darmanin sur Twitter.
Le preneur d’otage a été interpellé. Il n’y a pas de blessé. Merci aux agents de la @prefpolice et notamment à la BRI. #aligre
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 21, 2021
L' homme de 56 ans – en possession d'une arme blanche – était retranché dans un petit commerce, situé au 21 rue d'Aligre dans le 12e arrondissement.
Rue d'Aligre à #Paris12 | Le forcené vient de libérer une des otages, qui est indemne. Les négociations sont toujours en cours par la BRI. pic.twitter.com/VH8IOPCtkR
— Préfecture de Police (@prefpolice) December 20, 2021
Selon cette même source, les faits auraient commencé dès 15h30 cet après-midi et auraient été dénoncés aux forces de l'ordre, après un appel à police-secours.
Connu pour souffrir de troubles psychiatriques, le forcené, 56 ans, s'est présenté sous l'identité d'un ancien magistrat tunisien, une information démentie par le procureur. Pendant la prise d'otage, l'homme avait retenu deux femmes : une mère et sa fille.
Il avait libéré indemne la mère, peu avant 22H00, après de longues négociations menées par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI). Celles-ci se sont poursuivies toute la nuit dans cette quincaillerie de la rue d'Aligre, près de la Bastille, où s'était retranché le preneur d'otage, avant son interpellation peu après 8H00 et la libération de la seconde otage, sans faire de victime.
Le préfet de police Didier Lallement était arrivé sur place en fin de nuit. Vu le profil psychiatrique du preneur d'otage, la piste terroriste avait rapidement été écartée par une source policière. Il était notamment connu des services de police pour avoir harcelé une médecin du quartier à son cabinet médical.
Une enquête a été ouverte
Après s'être introduit dans la boutique peu avant 15H30, l'homme avait d'abord demandé à «parler au ministre de la Justice», Eric Dupond-Moretti, selon la source policière. «A la suite de la prise d'otage dans le XIIe arrondissement, le ministre a évidemment fait savoir aux négociateurs qu’il se tenait à leur disposition», avait indiqué l'entourage du garde des Sceaux.
Il s'est également entretenu, à sa demande, avec Sylvie Noachovitch, l'avocate de l'ancien jardinier Omar Raddad condamné en 1994 pour le meurtre d'une riche veuve, Ghislaine Marchal, à Mougins (Alpes-Maritimes).
La justice a ordonné jeudi dernier de relancer les investigations dans ce dossier, première étape avant la révision du procès. «Il l'admire beaucoup et pense que c'est une très bonne avocate», avait expliqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Une enquête a été ouverte notamment du chef de «séquestration» et a été confiée au commissariat du XIIe arrondissement, a indiqué le parquet de Paris.