Les trois syndicats CGT-Sud Rail-UNSA ont appelé ce jeudi 16 décembre à lever la grève prévue du vendredi 17 au dimanche 19 décembre. Malgré cela, la SNCF continue d'assurer que le trafic sera maintenu à raison d'un train sur deux, sur l'axe Sud-Est.
A l’origine de la grève lancée à l’approche des vacances de Noël, l’UNSA ferroviaire avait décidé de se retirer du mouvement mercredi, avant d’être rejoint par la CGT et Sud Rail ce jeudi.
Malgré l’aboutissement des négociations entre les syndicats et le gouvernement, le trafic des TGV Sud-Est restera «très perturbé» ce vendredi selon la direction de la SNCF. La prévision d’un train sur deux sur cette axe, fixée en prévision de la grève, n’a pas été modifiée pour cet axe..
Pour rappel, les syndicats avaient appelé à une grève sur l’axe sud-est – renouvelable s’ils n’obtenaient pas gain de cause – juste avant les vacances de Noël, pour réclamer des hausses de salaires, une «prime Covid» et une amélioration des conditions de travail.
"J'espère que l'on va vers une fin de conflit dans la journée. Il y aura plus de trains pour les vacances que ce qui a été présenté par les syndicats : plus d'un train sur deux".
Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports. #ApollineMatin pic.twitter.com/G4C1A8x3tB— RMC (@RMCinfo) December 15, 2021
Jean-Baptiste Djebbari s’était voulu rassurant : «Des discussions sont en cours entre la direction de la SNCF et les organisations syndicales», avait-il indiqué sur RMC, incitant les syndicats à «la responsabilité».
Si les grévistes n’avaient pas encore fait part de leur son de cloche mercredi matin, le ministre délégué aux Transports a, de son côté, laissé transparaître une certaine inquiétude quant à l’arrivée d’un opérateur étranger sur la ligne Paris-Lyon. «La grève, ce serait lui faire un sacré cadeau», a-t-il expliqué. Entre tout cela, Jean-Baptiste Djebbari avait assuré : «Il y aura des trains pour partir en vacances. Le sujet c’est de savoir combien.»
À la différence du ministre, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, s'était montré plus mesuré : «j'espère que les syndicats comprendront cette nécessité de compromis, mais ce n'est pas gagné, ce n'est pas fait», avait-il indiqué au club de l'économie du Monde. Le dirigeant soulignait aussi que la SNCF est en difficulté et que le groupe «va perdre entre 1,5 et 2 milliards d'euros cette année ce qui fait qu'envisager dans ces conditions une augmentation salariale n'est pas chose aisée.»
De son côte, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a justifié l'absence de son mouvement du piquet de grève en ces termes : «on continue à privilégier la discussion et la négociation et, franchement, le premier week-end de congés de Noël, ça ne nous paraît pas approprié à l'égard de la population.»