Lors d'une réunion de négociations sur les rémunérations organisée ce mercredi 17 novembre, la direction de la SNCF a proposé aux syndicats une «prime de pouvoir d'achat» à verser en décembre.
Alors qu'une journée de grève nationale se déroulait ce mercredi, plusieurs centaines de cheminots s'étaient rassemblés à l'appel d'une intersyndicale devant le siège de la SNCF, basé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où était organisée cette réunion.
Lors de cette dite réunion, la direction a signifié aux syndicats que le montant de la «prime de pouvoir d'achat» dépendrait de la signature ou non d'un accord global sur les rémunérations «jusqu'au 10 décembre», par des syndicats pesant au moins 50% de représentativité.
En cas «d'une signature à 50%», cette prime atteindra 600 euros pour les salaires jusqu'à 1,5 Smic ou 300 euros pour ceux jusqu'à 3 Smic, tandis «qu'en l'absence de signature», la prime descendra à 500 euros pour les salaires jusqu'à 1,5 Smic ou 250 euros pour ceux jusqu'à 2,5 Smic.
Des avis partagés
Cette proposition a reçu un accueil partagé de la part des syndicats. Du côté de l'Unsa ferroviaire, les propositions de la direction sont jugées «encourageantes». La CFDT-Cheminots considère de son côté que, «sans la mobilisation des cheminots», la direction «n'aurait probablement pas fait ces propositions». Pour son secrétaire général, Thomas Cavel, «la contestation a porté ses fruits».
Au contraire, SUD-Rail estime que «le compte n'y est pas» et que la direction n'a «pas entendu la colère» des cheminots. Pour 2021, il n'y a «rien sur les salaires» et «pour 2022, des mesures spécifiques qui ne rattraperont rien», a fustigé dans un tract le troisième syndicat du groupe, dont les adhérents «décideront des suites à donner à ces annonces».