La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Leon, a appelé la direction de la SNCF a établir «un cadre clair de négociations» avec les cheminots qui seront en grève à partir du 11 décembre. Le cas échéant, la mobilisation pourrait «ne pas s’éterniser».
Les syndicats de la SNCF ont appelé les cheminots à se mettre en grève à partir du 11 décembre pour réclamer un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF, mais aussi pour protester contre les modalités de l'ouverture à la concurrence des lignes régionales. Une grève qui pourrait «ne pas s’éterniser» s’il y a «un cadre clair de négociations», a estimé la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Leon, sur RTL.
Grève à la #SNCF : "La balle est dans le camp de la direction. S'il y a un cadre clair de négociations, pas de motif à avoir une grève qui va s'éterniser"@MaryliseLeon, secrétaire générale de la CFDT, invitée de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/yGxIaUyiXX
— RTL France (@RTLFrance) November 26, 2024
Dans un communiqué commun publié ce lundi 25 novembre, les syndicats de la SNCF ont confirmé leur volonté d’enclencher une grève illimitée à compter du 11 décembre à 19h. «Les organisations syndicales, unies et déterminées appellent les cheminots à se mettre massivement en grève», ont ainsi écrit les fédérations de la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots.
ON PASSE A L'ACTE 2 !@cgtcheminots @UNSAFerro_Off @Fede_SUD_Rail @cfdtcheminots pic.twitter.com/2aDVA3YmfD
— CGT Cheminots (@cgtcheminots) November 25, 2024
Trois revendications
Ces dernières exigent un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF prévu le 1er janvier prochain et qui doit être remplacé par deux nouvelles filiales et «appellent le gouvernement à convoquer sans tarder une réunion tripartite de négociation s’il veut éviter la grève». Le démantèlement de Fret SNCF résulte d’un accord entre la France et la Commission européenne qui avait ouvert une enquête pour des aides publiques illégales. Cet accord a permis l’abandon d’éventuelles poursuites.
Par ailleurs, la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots souhaitent que la mobilisation serve à protester contre l’ouverture à la concurrence des lignes régionales (TER, Transiliens et Intercités). Ce processus entraînerait pour près de 1.200 cheminots un transfert dans des filiales du groupe dès le mois de décembre. Un changement que les syndicats souhaitent voir à l’arrêt.
Enfin, les fédérations demandent l’adoption «d’une loi de programmation pluriannuelle pour la modernisation du système ferroviaire», car «faute de financement, ce sont des milliers de kilomètres de lignes qui pourraient sortir du réseau national».
Les syndicats de la SNCF ont déjà mené une journée de grève le 21 novembre dernier. Elle avait néanmoins été moyennement suivie puisque seulement un quart des cheminots y ont participé.