Le Sénat a entamé ce mardi 14 décembre l’examen en première lecture d’un projet de loi sur la protection des enfants. Parmi les mesures, la fin des séparations des fratries.
Ce projet de loi, consacre à une part entière aux séparations des frères et sœurs en familles d’accueil.
Actuellement, le Code de l’Action sociale et des familles tentait d’éviter les séparations, sauf si cela était impossible ou dans l’intérêt de l’enfant.
Si les Sénateurs valident ce projet, l’article obligera les frères et sœurs à être placés, «sauf si l’intérêt de l’enfant commande une autre solution». Une décision qui mettrait un terme à un grand nombre de séparations au sein des fratries.
Maintenir un lien
Les fratries sont très présentes dans les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Selon une étude de l’observatoire parisien de la protection de l’enfance, les trois quarts des enfants de moins de 12 ans pris en charge par l’ASE sont membres d’une fratrie.
Une statistique qui a convaincu Adrien Taquet, Secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, d’insérer cette nouvelle disposition dans son projet de loi. «Les fratries sont encore aujourd’hui trop souvent séparées, ne permettant pas un réel maintien des liens», peut-on lire dans le texte.
Si la loi est définitivement adoptée, elle ferait du regroupement des fratries la règle, et de la séparation l’exception.