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Un enfant sur cinq ne mange pas trois repas par jour en France

22,8% des enfants interrogés mangent moins de trois repas par jour. [CLEMENT MAHOUDEAU / AFP]

Selon une étude de l’Unicef, dont les résultats ont été publiés ce mardi, un enfant sur cinq en France mange moins de trois repas par jour. Face à cela, l’organisation onusienne exhorte le gouvernement français à agir d’urgence pour protéger les droits des enfants et garantir leur épanouissement.

La protection de l’enfance dans le viseur de l’Unicef. Selon les résultats d’une consultation menée auprès de 20.000 jeunes âgés de 6 à 18 ans par l’organisation onusienne, un enfant sur cinq ne mange pas trois repas par jour en France et plus d’un sur quatre a subi des violences physiques de la part d’autres enfants. Face à cela, Unicef annonce la création d’un observatoire des droits de l’enfant.

«Un sentiment d'exclusion profond chez ces enfants»

Concrètement, 16,2% des enfants et adolescents interrogés affirment éprouver des privations matérielles et 25,7% des difficultés d’accès à la connaissance, comme l’indique la consultation, dont les résultats ont été publiés ce mardi, à la veille de la journée internationale des droits de l’enfant.

Quelque 7,3% déclarent qu'ils ne passent jamais de temps avec des amis en dehors de chez eux et de l’école, 10,9% ne peuvent pas organiser de fête pour leur anniversaire ou un autre événement et 7,1% ne peuvent jamais inviter d’amis là où ils vivent. 

«Ces privations, souvent cumulatives, engendrent un sentiment d'exclusion profond chez ces enfants et adolescents, qui se sentent contraints par un écart par rapport à la norme, sans nécessairement être plongés dans une détresse absolue», précise l’Unicef. 

Dans le détail, 22,8% des enfants interrogés mangent moins de trois repas par jour, 11,9% mangent seulement une fois par semaine (ou moins souvent) de la viande, du poisson ou un œuf (ou l’équivalent en protéine). Et 11% mangent seulement une fois par semaine (ou moins souvent) des fruits et des légumes.

«Déficit de protection»

Mais l’organisation onusienne soulève un autre point, le «déficit de protection». Au total, 31,3% des jeunes participants confient avoir déjà subi des insultes, des moqueries blessantes, ou des violences verbales, que ce soit de la part d’autres enfants ou d’adultes.

Plus inquiétant encore, plus d’un enfant sur quatre a subi des violences physiques de la part d’autres enfants ou adolescents (30%) et plus d’un enfant sur dix est concerné par des violences commises par des adultes (13,1%).

Cela n’est pas sans conséquence pour ces jeunes. Sur l’ensemble des enfants de plus de 13 ans interrogés par l’Unicef, 30,6% révèlent qu’il leur est déjà arrivé de penser au suicide, et 6,2% confient avoir subi un rapport sexuel alors qu’ils n’en avaient pas envie.

Création d'un observatoire des droits de l'enfant

Face à cet inquiétant constat, l’Unicef incite le gouvernement à agir «d'urgence pour protéger les droits des enfants et garantir leur épanouissement dans une société plus juste».

L'organisation annonce parallèlement la création d'un observatoire des droits de l'enfant, une plateforme numérique centralisant des «statistiques fiables» sur cette question, afin de permettre notamment le développement de politiques publiques «plus efficaces» à l'endroit des plus jeunes.

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