La compagnie de taxis G7 a annoncé mardi sa décision de mettre à l'arrêt tous ses véhicules électriques «Model 3» de la marque Tesla, après l'accident mortel survenu samedi 11 décembre, dans le 13e arrondissement de Paris. Ce mercredi 15 décembre, le ministre des Transports a pris la défense du constructeur américain.
Assurant avoir perdu le contrôle de son véhicule, le conducteur d'une voiture électrique Tesla a percuté deux piétons, puis un conteneur à verre qui, sous le choc causé par la vitesse, a été projeté en l'air et a explosé au sol. Un accident particulièrement impressionnant, qui a tué une personne et blessé une vingtaine d'autres, dont l'une est toujours entre la vie et la mort.
Face à un tel drame, la compagnie de taxis G7 a pris une décision radicale : celle de mettre à l'arrêt forcé une trentaine de chauffeurs de taxi parisiens, qui conduisent le modèle «Model 3» de la marque américaine. Selon G7, 37 chauffeurs sont concernés par cette suspension, sans pour autant donner le nombre exact de ce modèle dans sa flotte, certains véhicules pouvant être partagés.
Tesla, qui a accès à certaines données techniques sur ses véhicules, a de son côté assuré qu'il n’y avait «pas eu de défaillance technique» sur cette voiture, et n'a pas souhaité faire de commentaire à ce stade sur la mise à l’arrêt par G7 de ses taxis Tesla.
En outre, un porte-parole du constructeur automobile américain avait également fait savoir ce mardi que la société restait «à la disposition des autorités» pour leur transmettre les données dont elle peut disposer à distance sur le véhicule concerné, sans donner plus de détails.
Le dysfonctionnement technique écarté ?
Un discours repris par le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, qui a assuré sur RMC ce mercredi 15 décembre qu'«à ce stade», aucun élément technique «nous ferait croire qu'il y a un problème de dysfonctionnement technique sur ces modèles-là». «Il y a une version du conducteur qui se respecte [...] le procureur s'expliquera et permettra de mettre de la clarté dans cette affaire», a-t-il ajouté.
Mais le ministre a tout de même tenu à défendre le groupe Tesla Europe, soulignant s'être entretenu avec le directeur général de la filiale européenne du constructeur qui, selon lui, n'avait relevé «aucune alerte de ce type» sur les quelque 70.000 Model 3 circulant sur le continent. Ce dernier aurait «fourni toutes les données techniques à la justice» et serait donc «serein sur ce sujet».