Alors que le réveillon de Noël et les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas, que le variant Omicron a déjà pénétré les frontières françaises et que les soignants sont débordés, le gouvernement craint une sixième vague. Angoisse légitime ou précaution d'usage ?
Le directeur général de l’Assistance publique Martin Hirsch a expliqué au micro de RTL, lundi 13 décembre, qu’il y a certes une «stabilisation de la circulation du virus dans la population» mais appelle toutefois la population à ne pas se relâcher. En effet, comme ce fut le cas lors des vacances en décembre dernier, l'exécutif et les responsables de la santé craignent que le virus se propage lors des réunions de famille ou entre amis.
Le Premier ministre Jean Castex a également fait part de ses inquiétudes lors d'un déplacement à Marseille. Interrogé sur France Bleu Provence, il a livré ce mardi son analyse quant à la propagation d'Omicron : «La vérité, c'est qu'on ne sait pas exactement encore quand ce variant va se déployer, mais l'expérience nous conduit à dire qu'il faut s'y préparer car finalement les variants finissent toujours par s'imposer.» Le Premier ministre a également ajouté : «notre devoir c'est d'anticiper sur la base de ce qu'on sait.»
Même son de cloche du côté de Martin Hirsch : «Qu’on essaie de préserver le fait qu'on se retrouve en famille, on le comprend très bien. Mais en revanche, ce n'est pas la peine d'aller faire la bamba partout, sinon on va foutre l'hôpital en carafe.» Se réunir avec ses proches, oui, en abuser, non. De plus, le gouvernement a décidé d’enclencher le «plan blanc», lequel consiste, dans certains établissements, à déployer du personnel soignant pour accueillir plus de patients et ainsi éviter la saturation des hôpitaux. Les soignants acceptant de travailler pendant leurs congés pourront également toucher une prime de deux mille euros.
En définitive, si une sixième vague n’est, pour l’instant, pas à l’ordre du jour, Martin Hirsch a expliqué que tout cela relevait d’un effort commun et que la population se devait aussi de réitérer ses encouragements au personnel soignant : «On louait leur courage et maintenant on se demande si ce sont des emmerdeurs. Le soutien de la population, il faut qu'ils le sentent. Aidez-les, soutenez-les.»