Le Mont-Valérien, mémorial de la France combattante inauguré le 18 juin 1960 par le général de Gaulle érigé en l'honneur des combattants qui y avaient été fusillés, a été tagué par des anti-pass sanitaire dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 décembre. Le gouvernement va porter plainte.
Des «dégradations scandaleuses», selon Geneviève Darrieussecq, la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, qui a annoncé la nouvelle ce lundi matin, diffusant une photo du monument tagué du message «anti-pass».
Et l'inscription prend encore une autre dimension, puisque les deux «s» du mot «anti-pass» ont été dessinés de façon à ressembler au sigle «SS», rappelant «La Schutzstaffel» créée par l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler.
«Aucune cause ne justifie» cet acte
«Je suis révoltée», a-t-elle fait savoir, soulignant qu'«aucune cause» ne pouvait justifier «que l’on touche à ce lieu unique de notre mémoire nationale». «C’est impardonnable», a-t-elle renchéri dans un message publié sur Twitter et directement adressé aux «anti-pass sanitaire».
Dégradations scandaleuses #AntiPass du monument de la France Combattante au #MontValérien cette nuit.
Je suis révoltée. Aucune cause ne justifie que l’on touche à ce lieu unique de notre #mémoire nationale. C’est impardonnable.
Nous déposerons plainte. pic.twitter.com/mIvYoxI415— Geneviève Darrieussecq (@gdarrieussecq) December 13, 2021
En outre, la ministre a également annoncé son intention de déposer plainte ce lundi 13 décembre «au nom du ministère des Armées afin que le ou les auteurs de ce délit soient identifiés et poursuivis en justice». «Halte aux manipulations et aux détournements de notre Histoire, halte à l’utilisation des symboles et des lieux de notre mémoire nationale pour des objectifs politiques ou revendicatifs. Tant que je serai en fonction, ceux qui s’y essaieront me trouveront sur leur chemin», a-t-elle ajouté.
Une enquête a été ouverte pour dégradation d'un bien d'utilité publique – un délit pour lequel la peine maximale théoriquement encourue est de cinq ans de prison – et confiée au commissariat de Suresnes.
Le Mont-Valérien, situé à cheval des communes de Suresnes, Nanterre et Reuil-Malmaison (92), est un haut-lieu de l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale. En 1941 et 1944, un millier d'otages et de résistants y ont été exécutés.