La onzième journée de mobilisation contre le pass sanitaire, samedi 25 septembre, a vu le nombre de manifestants s'amoindrir encore à Nice. Mais parmi ce cortège réduit de 1.500 personnes, certains se sont écartés du parcours convenu pour prendre la direction du domicile du maire de la ville : Christian Estrosi.
Les forces de l'ordre leur ont barré la route avant qu'ils puissent atteindre la maison. Maintenus à distance, les manifestants se sont toutefois rassemblés à proximité, brandissant des drapeaux français et scandant «Estrosi collabo !». Selon une source policière, la foule a été dispersée avec «l'usage de la force».
En tant que responsable public avoir des désaccords qui engendrent des provocations j'y suis habitué et ça fait partie des responsabilités que j'assume. S'en prendre à mon foyer familial est inqualifiable et illustre la sauvagerie de ceux qui prétendent défendre une juste cause. https://t.co/Eqlua8zZCy
— Christian Estrosi (@cestrosi) September 25, 2021
Quelques jours auparavant, le maire les Républicains de Nice s'était opposé à ces manifestations dans le centre-ville et avait appelé à ce qu'elles cessent. Samedi, Christian Estrosi a condamné sur Twitter les agissements de ceux qui sont venus protester sous ses fenêtres. «S'en prendre à mon foyer familial est inqualifiable et illustre la sauvagerie de ceux qui prétendent défendre une juste cause», écrivait l'édile.
Le ministre de l'Intérieur lui a apporté son soutien quelques heures plus tard. Estimant que Christian Estrosi a été victime «d'une tentative d'intimidation inacceptable», Gérald Darmanin a remercié les forces de l'ordre qui ont «assuré la protection» du domicile du maire de Nice. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, environ 63.700 personnes ont manifesté contre le pass sanitaire ce 25 septembre en France. Ils étaient 80.500 la semaine précédente.