Elle persiste et signe. Alors qu'elle doit tenir son premier grand meeting de campagne, à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ce dimanche 12 décembre, Anne Hidalgo veut croire encore en la primaire de la gauche et, malgré le refus de ce dernier, relance Yannick Jadot à ce sujet.
«Si la gauche veut être au second tour, il faut une primaire en amont du premier tour», assure la maire socialiste de Paris et candidate à l'élection présidentielle pour le Parti Socialiste, ce dimanche, dans le JDD, qui souligne que «différentes gauches [...] travaillent déjà ensemble dans des exécutifs, comme à Paris». L'édile parisienne parle même d'un «électrochoc démocratique» nécessaire pour lutter contre la montée des extrêmes.
«Je l'invite à continuer d'y réfléchir»
Pas question donc de se contenter du refus de Yannick Jadot donc. Selon Anne Hidalgo, la réaction du député européen et candidat à l'élection présidentielle d'Europe Ecologie Les Verts, «est un peu trop rapide». «Je l'invite à continuer d'y réfléchir [...] L'urgence est avant tout de âtir une force capable de porter la question des inégalités et l'urgence écologique», ajoute-t-elle.
Autre conviction de la candidate : celle qu'il faut s'unir pour lutter contre l'extrême-droite qui fait, selon elle, «courir un réel danger démocratique». «Il faut que Yannick Jadot participe [à la primaire de la gauche], car nous ne pouvons pas dire aux jeunes générations : nous avons vu les nuages menaçants s'amonceler et nous avons préféré rester dans notre zone de confort», dit-elle.
Pour elle, il faut passer la seconde au sujet de cette primaire, afin notamment d'«organiser des débats et se donner la possibilité d'avoir un vote électronique ou physique». Convaincue de la nécessité de choisir un unique candidat à gauche pour faire face à la candidate de la droite Valérie Pécresse et le président sortant Emmanuel Macron, Anne Hidalgo assure que «la seule manière d'y parvenir aujourd'hui, c'est l'union» et ce, alors que la gauche est, d'après ses dires, «menacée de disparition».