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Présidentielle 2022 : «Nous démasquerons ceux qui prétendent agir pour la planète mais qui ne font rien», affirme Yannick Jadot

Il n'était pas en terre inconnue. Le candidat Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle 2022, Yannick Jadot, a conclu ce samedi 11 décembre le «forum des possibles» de Laon (Aisne). Il a prononcé pour ce premier meeting de campagne un discours très attendu, avec l'espoir de rebondir dans la course à la fonction suprême.

Le député européen a commencé à s'exprimer depuis sa Picardie natale aux alentours de 15h45. Sa prise de parole était d'autant plus observée qu'elle intervient dans un contexte compliqué pour le camp écologiste.

A la peine dans les sondages, stagnant de 6 à 9 % des intentions de vote, la campagne de Yannick Jadot a ainsi été percutée de plein fouet par l'affaire Nicolas Hulot visé par de nouvelles accusations pour viol et agressions sexuelles. Celles-ci ont en effet entraîné le limogeage de son porte-parole Matthieu Orphelin, remplacé depuis par son ex-adversaire de la primaire verte, la députée Delphine Batho.

Souhaitant visiblement recentrer le parti sur ses fondamentaux, lutte contre le réchauffement climatique en tête, le candidat écologiste a notamment lancé que son camp «démasquerait dans cette campagne ceux qui prétendent agir pour la planète mais qui ne font rien».

Quant aux «peurs», qui, selon lui, «s'emparent du pays afin d'embraser la France à des fins de panique identitaire», Il leur a opposé son «alternative heureuse», celle qui «organise une lutte intransigeante pour l'environnement».

«L'écologie ce n'est pas une longue pénitence, une punition, ce n'est pas prendre une douche froide une fois par mois dans le noir», a ironisé le candidat. C'est «faire prévaloir la vie, la jeunesse et l'avenir, contre ceux qui veulent organiser le suicide français», a-t-il dit en référence au titre d'un ouvrage du candidat Eric Zemmour.

«NOUS SOMMES PERCUTÉS PAR LES CHOCS CLIMATIQUES»

«Nous gagnerons en rassemblant et en réconciliant les Français», a aussi déclaré Yannick Jadot. «Nous sommes percutés par les chocs climatiques, jamais nous n'avons été autant fragilisés et ces chocs se contrefichent des frontières, des nationalités et des identités», a t-il lancé.

«La planète brûle avec les mégafeux, coule avec les inondations, ce dérèglement climatique est sans aucun doute le plus grand défi de notre siècle, défi universel parce qu'on touche à notre destin d'humain, de terrestre», a-t-il ajouté. «Nous avons l'opportunité historique non pas d'aggraver les divisions, mais de réunir, de rassembler» sous l'égide de la «République écologique».

L'IDÉE D'UNE PRIMAIRE DE GAUCHE REJETÉE

Reste à savoir si cette alternative verte qu'il propose puisse être à même d'insuffler une nouvelle dynamique à sa campagne. S'il reste aujourd'hui relativement fragilisé dans les sondages, le candidat écologiste s'en tire néanmoins à meilleur compte comparé à Anne Hidalgo. La maire de Paris et candidate du PS à la présidentielle - qui sera elle-même en meeting demain dimanche à Perpignan (Pyrénées-Orientales) - s'englue en effet sondage après sondage.

L'un d'eux la créditant il y a quelques jours d'à peine 3% d'intentions de vote, elle a mercredi soir proposé l'organisation d'une primaire à gauche pour désigner un candidat unique pour la présidentielle, ce dont elle ne voulait pas jusqu'à présent.

Dès le lendemain, Yannick Jadot lui a opposé une fin de non-recevoir : «Je ne participerai pas à une primaire de la gauche car l'élection est dans quatre mois et demi, il faut être sérieux», a-t-il cinglé jeudi sur Europe 1.

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