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L'édito de Florian Tardif : «Valérie Pécresse : celle qui inquiète la Macronie»

Dans son édito de ce mercredi 8 décembre, Florian Tardif revient sur la percée dans un récent sondage de Valérie Pécresse, candidate LR à l'élection présidentielle.

Devancer Emmanuel Macron, dans un sondage Elabe, n’est qu’un début a réagi Valérie Pécresse, suite à la publication de cette enquête la donnant victorieuse au second tour face à l’actuel chef de l’Etat. L’entourage de Valérie Pécresse, lui-même n’en revenait pas. En même temps, la progression est fulgurante, la candidate au premier tour enregistre une percée de 11 points par rapport aux précédents sondages.

Envolée qui est à nuancer, car pour l’heure, seuls 54% des potentiels électeurs de Valérie Pécresse sont aujourd'hui certains de leur choix. Ce qui explique peut-être qu’on préfère rester calme, dans son entourage, sachant bien qu’un sondage n’est qu’une photo à un instant T, n’ayant aucun caractère prédictif. D’ailleurs, elle le disait, elle-même, durant la campagne pour l’investiture LR, «vous savez les sondages, ça va, ça vient, c’est comme la queue du chien».

Une dynamique Pécresse ?

C’est incontestable. Et pour que cette dynamique se poursuive, le mot d’ordre est «Tous derrière Pécresse». C’est le message d’ailleurs que Xavier Bertrand a demandé de faire passer à tous ses soutiens et ses structures, en expliquant que «le seul objectif maintenant, c’était de battre Emmanuel Macron».

Pas question de crier victoire trop vite. On sait bien dans le camp Pécresse que le soufflé peut aussi retomber. La dernière élection présidentielle l’atteste. François Fillon avait gagné 10 points d’un coup, après avoir été désigné candidat de la droite. Scénario similaire pour Benoît Hamon qui avait effectué une percée après sa désignation par le Parti socialiste. Il avait même tangenté les 18 % d’intentions de vote. On connaît la suite de l’histoire.

Reste que ce sondage, avec cette perspective de victoire, même fragile pour l'heure, redonne de l’espoir aux sympathisants de droite. Cela crée un cercle vertueux. Charge à Valérie Pécresse et à ses équipes de maintenir ce cercle vertueux, jusqu’en avril.

La Macronie inquiète ?

Interrogé hier soir, suite à la publication de ce sondage, tous les élus macronistes que j’ai contacté m'expliquaient ne pas être étonnés de cette percée de Valérie Pécresse dans les sondages. «Très sincèrement, ça n’étonne personne», me confiait un parlementaire. «Le contraire aurait été étonnant», estimait un autre, ajoutant «qu’elle bénéficie de la dynamique et de la visibilité d’une nouvelle candidate».

On relativise tout en commençant à affûter ses formules, ses arguments : «Entre son programme immigration, sa vision à la Thatcher, sa proximité avec la manif pour tous, son aversion pour la fonction publique à la Fillon. Le tout sans compter son "cramer la caisse" alors qu’elle a touché 1 milliard juste pour l’Ile de France mobilité en 2021, on est prêts».

Pour l’heure, Emmanuel Macron s’est bien gardé de faire tout commentaire, préférant engager la riposte sur le terrain du «faire» en se rendant dans le Cher et l’Allier. Ce qui lui permet de s’afficher proche des préoccupations des Français et loin des rebondissements de cette pré-campagne présidentielle. Sauf, que cette position, il ne pourra la tenir éternellement et sera bien obligé de descendre dans l'arène, à un moment. Arène où l’attend déjà Valérie Pécresse.

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