Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a confirmé ce mercredi 26 juin que les forces de l'ordre se préparaient déjà à d'éventuels débordements durant les nuits des élections législatives.
Les forces de l'ordre aux aguets. Laurent Nuñez a reconnu, ce mercredi 26 juin sur France Inter, que le ministre de l'Intérieur avait demandé aux forces de police et de gendarmerie d'être vigilantes durant les nuits d'élections.
"Il y a toujours des risques de troubles à l'ordre public, notamment les soirs d'élections", reconnaît @NunezLaurent. "On se prépare à gérer" d'éventuelles "contestations", dit-il.#le710inter pic.twitter.com/qVdbKDqVCa
— France Inter (@franceinter) June 26, 2024
«Il y a toujours des risques de troubles à l’ordre public, notamment les soirs d’élections (...) on peut avoir des manifestations de voies publiques qui peuvent dégénérer», a-t-il déclaré.
«On l'a vu le soir des élections européennes», a-t-il rappelé, ajoutant «on a eu des manifestations qui se sont bien passées, puis on a eu ensuite des déambulations sauvages dans les rues de Paris où il a fallu faire intervenir la force pour éviter des dégradations.»
Le préfet de police de Paris s'est voulu rassurant, affirmant que les forces de l'ordre se préparaient déjà à cette éventualité et à celle d'une poursuite des contestations politiques durant les Jeux olympiques.
«On se prépare, on ne craint rien (…) on aura un volume d’effectif extrêmement important sur la région francilienne. 45.000 policiers et gendarmes, sans compter les militaires du dispositif Sentinelle, environ 10.000», a-t-il indiqué.
Une source proche du dossier à néanmoins, temporisé les propos de Laurent Nuñez auprès de CNEWS. «Selon nos informations, jusque-là, la situation a été relativement calme notamment parce que l'ultragauche et l'ultradroite sont dans une forme de retenue et dans une volonté de ne pas commettre à cette heure d'actions violentes vraisemblablement pour ne pas desservir leur cause politique dans ce scrutin», a-t-elle précisé.
«En l'état, il n'y a pas de menace précise sur le soir du 1er tour (Ndlr. 30 juin), mais la situation peut évoluer. La vigilance des autorités sera de mise dans plusieurs villes, notamment
celles où les mouvances ultras sont les plus implantées», a-t-elle ajouté.Le second tour, qui aura lieu le 7 juillet prochain, aura quant à lui «un enjeu fort de sécurité. Selon nos sources, les autorités travaillent sur tous les scénarios hypothétiques».
Laurent Nuñez a confirmé qu'une réunion avec Gérald Darmanin, le directeur général de la Gendarmerie et le directeur général de la Police nationale était prévue ce mercredi pour évoquer ce sujet.