«Il n'y a aucune raison de penser qu'il y a plus de risque d'embrasement aujourd'hui que dans cette France fracturée dans laquelle nous vivons depuis plusieurs années», assure Thibault de Montbrial, président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, dans La Grande Interview de Laurence Ferrari, sur CNEWS, ce mercredi.
Invité de La Grande Interview de ce mercredi 26 juin, Thibault de Montbrial, président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, s'est étendu sur «les possibles troubles à l’ordre public» attendus par Gérald Darmanin les 30 juin et 7 juillet.
Il a estimé, dans un premier temps, que «la dissolution crée une fragilité par nature puisqu’il y a une incertitude sur le gouvernement qui sortira des urnes dans quelques jours». Par conséquent, cela «crée un espace de fragilisation et les islamistes ont toujours, historiquement, essayé de jouer sur ces fragilités ponctuelles», à l’instar de l’attentat de Madrid en 2004 survenu trois jours avant les élections législatives.
«Le risque de violences urbaines existe. Néanmoins, il faut dire à nos compatriotes que les violences urbaines se déroulent tous les jours, que cela soit pour un contrôle d’identité qui s’est mal passé ou encore pour un refus d’obtempérer (…) La question est de savoir s’il y a un risque d’embrasement général», a affirmé Thibault de Montbrial.
«Bien que je ne le crois pas, nous sommes dans un pays tellement tendu qu’un rien peut déclencher des émeutes et ensuite il suffirait qu’il y ait un blessé ou un mort pour que tout s’enflamme. Mais, il n’y a aucune raison objective de penser qu’il y a plus de risque d’embrasement aujourd’hui que dans cette France très gravement fracturée dans laquelle nous vivons depuis plusieurs années», a conclu le président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
