Près d’un an après la disparition de sa femme Delphine, Cédric Jubillar, principal suspect, doit à nouveau répondre ce vendredi 3 décembre aux questions des deux magistrates en charge de l'enquête.
Le peintre-plaquiste de 34 ans doit de nouveau expliquer les détails sur ce qu’il s’est passé dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.
Le trentenaire, qui se dit innocent, a été écroué en juin, six mois après que son épouse Delphine, infirmière à Albi et mère de leurs deux enfants, a disparu. Le couple était en instance de divorce.
Le 22 novembre dernier, la justice a une nouvelle fois refusé de libérer Cédric Jubillar.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a rejeté sa demande comme elle l'avait déjà fait deux mois plus tôt.
Cédric Jubillar a donné l'alerte
La justice avait également ordonné le maintien en détention provisoire du mari lorsqu'il en avait fait appel au mois de juillet.
Cédric Jubillar, qui travaillait comme intérimaire dans le secteur du bâtiment, nie toute responsabilité. Au lendemain de la disparition de sa femme, il avait participé à une battue organisée par les gendarmes, puis à une marche blanche au printemps.
Delphine Jubillar, infirmière de nuit dans une clinique d'Albi et alors âgée de 33 ans, a été vue pour la dernière fois dans leur maison de Cagnac-les-Mines (Tarn). C'est son mari qui avait donné l'alerte et appelé les gendarmes.
Mis en examen pour homicide volontaire le 18 juin et aussitôt placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, il est détenu à l'isolement, ce que contestent également ses avocats.
Une nouvelle requête après l'audition ?
Après ce second interrogatoire, ce vendredi, les avocats de la défense envisagent de déposer une nouvelle requête.
Sa demande de remise en liberté avait été examinée le 17 novembre à huis clos par la chambre de l'instruction. Avant que la salle d'audience se vide, Cédric Jubillar avait alors lancé en direction des journalistes : «Je suis innocent, je n'ai pas tué Delphine».
Les avocats de proches de Delphine, constitués partie civile, se sont prononcés pour un maintien en détention.
De leur côté, les avocats de Cédric Jubillar estiment que la présomption d'innocence est bafouée et que la détention est «abusive». «Il n'y a ni preuves, ni corps, ni scène du crime», a ainsi dénoncé Emmanuelle Franck.
De nombreuses recherches ont été entreprises par les gendarmes dans la maison et aux alentours de Cagnac-les-Mines.
Régulièrement, des amies de l'infirmière se rassemblent et arpentent aussi champs et bois autour du village en quête d'indices.