«Les violences ne sont pas une fatalité»: les défenseurs des droits des femmes se sont mobilisés, ce samedi 20 novembre, dans les rues de Paris et de nombreuses villes de France, pour dire «stop» aux violences sexistes et sexuelles, et «exiger des politiques publiques à la hauteur» contre ce fléau.
Deux ans après le «Grenelle» contre les violences conjugales, «l'impunité doit cesser. L'éducation à l'égalité doit devenir une priorité», martelait l'appel à manifester, porté par le collectif féministe #NousToutes et une soixantaine d'associations, syndicats et partis politiques.
A Paris, la manifestation partie de la place de la République vers Nation derrière une banderole #NousToutes proclamant «stop aux violences sexistes et sexuelles», commençait à se disperser vers 17H00, a constaté un journaliste de l'AFP. Elle a rassemblé 50.000 personnes selon les organisateurs, 18.000 selon la préfecture de police, soit moitié moins qu'il y a deux ans (100.000 selon les organisateurs, 35.000 selon la police).
La manifestation a commencé, rejoignez #NousToutes le long du boulevard Voltaire ! pic.twitter.com/qSrPfnnZ0f
— #NousToutes (@NousToutesOrg) November 20, 2021
Des engagements forts
D'autres rassemblements étaient programmés partout en France entre samedi et le 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes. A Rouen, une centaine de personnes ont ainsi défilé samedi, selon la presse régionale, en attendant une marche nocturne jeudi sur le thème «reprenons la rue, la nuit !»
«Les violences ne sont pas une fatalité, elles peuvent cesser», a assuré devant les journalistes Marylie Breuil, du collectif #NousToutes, pour qui «il existe un décalage immense entre la mobilisation de la société et l'engagement des politiques». Elle a dit attendre des candidats à la présidentielle «des engagements forts en matière de prévention».
En France, quelque 220.000 femmes sont victimes de violences et 94.000 sont violées chaque année, relève #NousToutes. Depuis le 1er janvier, 101 femmes ont été tuées par leur conjoint, selon le décompte du collectif «Féminicides par compagnon ou ex». Pour l'ensemble de l'année 2020, le chiffre avait atteint 102 féminicides et 146 en 2019, selon le ministère de l'Intérieur.