Six ans après les tragiques attentats islamistes du 13 novembre 2015, survenus à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et à Paris, plusieurs cérémonies à la mémoire des victimes se succèdent ce samedi dans la capitale, mais aussi ailleurs en France.
Accompagné de la maire de Paris Anne Hidalgo, le Premier ministre Jean Castex a entamé la tournée d'hommages par un dépôt de gerbe suivi d'une minute de silence devant le Stade de France, avant de prendre la direction des terrasses de cafés et du Bataclan à Paris.
Ces attentats, pire tragédie qu'ait connue la France depuis la Seconde Guerre mondiale, avaient tué au total à l'époque 130 personnes. Un bilan depuis rehaussé à 131 victimes, avec le suicide d’un rescapé souffrant de stress post-traumatique, en 2017.
De façon générale, les hommages ont été faits de façon très intimiste, avec une grande importance accordée à la douleur des familles de victimes. Sobriété, dignité et recueillement ont été les maître-mots de la journée, suivant la volonté de la Ville de Paris.
Des hommages ailleurs en France également
En dehors de la capitale, d’autres hommages ont été localement prévus ailleurs en France, dans les villes où certaines victimes des attentats étaient originaires. A Metz, en Moselle, un concert est par exemple organisé ce samedi à 18h30 en mémoire d’un couple, Marie et Mathias, surnommé «les amoureux du Bataclan», tous deux tués dans la salle de spectacle.
A Tonnerre (Yonne), une commémoration est également prévue pour Baptiste Chevreau, lui aussi décédé lors du concert des Eagles of Death Metal.
Ces cérémonies s'achèveront en soirée avec la minute de silence qui doit également être observée juste avant le coup d'envoi du match France-Kazakhstan (20h45) au Stade de France. Pour l'occasion, les joueurs porteront également un brassard noir.
Elles revêtent enfin une signification particulière, dans la mesure où le procès de Salah Abdeslam et des dix-neuf autres accusés se tient actuellement à Paris. Six ans après l'horreur, les hommages se font donc dans une atmosphère hautement symbolique, au moment où le procès éprouve les victimes et façonne la mémoire collective de ces attaques.