Anne Hidalgo persiste et signe. Invitée de Franceinfo ce lundi 25 octobre, la candidate de gauche à la présidentielle a une nouvelle fois affirmé vouloir augmenter significativement le salaire des enseignants si les Français la choisissaient pour succéder à Emmanuel Macron.
Dans son ouvrage intitulé «Une femme française» disponible depuis le 15 septembre dernier, Anne Hidalgo proposait de «multiplier par deux au moins» la rémunération des enseignants. Une mesure largement critiquée au sein de la classe politique, et à laquelle elle ne compte pas renoncer, bien au contraire.
«En France le salaire des enseignants est très faible. Aujourd'hui, un professeur démarre autour de 1.770 euros et ils terminent à 2.500 leur carrière. Vous imaginez ? Moi ce que je propose c'est au démarrage faire en sorte que les professeurs gagnent l'équivalent de ce que gagne un Bac +5, autour de 2.300 euros en rentrant dans la vie active», a-t-elle déclaré.
Un projet «qui sera entièrement budgeté» qui permettrait selon la maire de Paris «d'aller au moins jusqu'à 4.000 euros en fin de carrière».
Jean-Michel Blanquer dénonce la «démagogie» de la maire
Dans les colonnes du Parisien, l'actuel ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer s'était montré très critique sur la proposition faite par Anne Hidalgo, arguant que l'élection présidentielle ne pouvait pas «être une Foire du trône de la démagogie». Jean-Luc Mélenchon avait quant à lui réagi sur Twitter, en expliquant que la mesure coûterait 60 milliards d'euros par an.
Rock & Roll #Hidalgo: Elle veut doubler «et même +» le salaire des enseignants. Ca fait +60 milliards par an! Hum. Moi, je préfère satisfaire les demandes des syndicats enseignants. Et mettre le paquet sur les créations de postes. Le PS a aussi perdu sa «culture de gouvernement»?
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 10, 2021