ISF climatique, égalité des salaires, droit de vote à 16 ans... Anne Hidalgo a présenté ce samedi 23 octobre à Lille son plan d’action pour la présidentielle, devant militants et cadors du parti socialiste.
Plusieurs thèmes ont été évoqués par l’actuelle maire de Paris. Sur le plan économique et social, elle a expliqué vouloir «une assurance-chômage universelle» et une «revalorisation des salaires pour les premiers de cordée» (expression empruntée à Emmanuel Macron), ajoutant qu’ils devront «partager équitablement la valeur ajoutée dans les entreprises». De plus, son programme «s’engage à ce qu'une loi de programmation sociale soit votée dès l'été 2022, pour atteindre l'égalité totale des salaires en cinq ans. Ce sera notre première mesure, notre première loi», a-t-elle martelé.
La candidate aimerait également généraliser l’«encadrement des loyers dans les zones tendues», chose qu’elle a instauré dans la capitale depuis son accession au pouvoir. Toujours sur le social, elle a exprimé son souhait d’ouvrir à tous le «droit de mourir dans la dignité», le tout en encadrant cette mesure par une loi, et ce «dès l’année prochaine».
Le volet éducatif est aussi un point de rupture avec Emmanuel Macron. En effet, Anne Hidalgo veut «abroger Parcoursup», plate-forme très critiquée par bon nombre d’étudiants et d’enseignants. Pour la maire de Paris, il faut mettre en place une meilleure prise en charge des jeunes et des apprentis afin «qu’ils soient mieux guidés dans leur choix de formation».
L’écologie, thème majeur de sa campagne – elle s’était par ailleurs alliée à Europe Ecologie lors des municipales de 2020 -, sera défendue par un «ISF climatique [qui] pèsera sur les ménages aisés dont le patrimoine émet le plus de carbone», de quoi faire d’une pierre deux coups : palier le dérèglement climatique et les inégalités liées à la consommation.
Enfin, la candidate PS aimerait proposer le droit de vote à 16 ans, une première dans la Ve République.