Il leur faut encore attendre une quinzaine de jours. Le 10 novembre prochain, les 154 policiers municipaux parisiens seront officiellement assermentés pour verbaliser les contrevenants et auront ainsi la compétence de mettre des amendes. En attendant, que font-ils ?
Déployés depuis le 19 octobre, les 154 policiers municipaux – issus de la première promotion des agents de la Ville de Paris formés pour devenir les policiers d'aujourd'hui – ont d'ores et déjà commencé à patrouiller dans les rues de la capitale, répartis dans chacune des 17 divisions géographiques que sont les arrondissements parisiens.
de la Prévention en attendant la verbalisation
S'ils ne sont pas encore en mesure de verbaliser les contrevenants, ils appliquent déjà leurs missions sur le terrain. A l'instar de Karine Jarosz, l'une des 154 policiers municipaux, qui explique par exemple à une jeune cycliste que le port d'écouteurs est interdit à vélo, lui rappelle les règles, avant de la laisser repartir avec un simple avertissement.
Une mission de prévention et de sensibilisation à la sécurité routière, en attendant de pouvoir sanctionner. Dans quelques jours, en pareilles circonstances, la policière municipale sera en mesure de dresser une amende de 90 euros à l'encontre de cette jeune femme. Pour l'instant, «on attend notre agrément [...] nous ne sommes pas assermentés pour verbaliser», admet-elle.
Un retard de calendrier, en partie lié à crise sanitaire, selon la municipalité parisienne. Mais l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la sécurité se veut rassurant : les policiers municipaux sont bien «autorisés à aller dans l’espace public». «Ils patrouilleront avec leurs collègues habituels : les agents de surveillance de Paris (ASP), issus des rangs de la préfecture de police, et les inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris (ISVP)», a-t-il expliqué au Parisien.
#24hDeLaPoliceMunicipale
7ème étape : Opération de tranquillité publique dans le quartier festif des Halles.
Les missions : apaiser les rues, sanctuariser les espaces piétons, lutter contre les tapages nocturnes. pic.twitter.com/9nHNv2ltx5— Nicolas Nordman (@nicolas_nordman) October 19, 2021
Et le travail a donc déjà commencé pour les policiers municipaux, concentrés sur leurs 4 grands domaines d'intervention : veiller à la propreté de la ville, sécuriser les Parisiens, protéger les piétons et les usagers de la route les plus vulnérables, et apaiser la ville notamment le soir et la nuit. Le 10 novembre prochain, l’agrément officiel leur donnera enfin l’autorisation de porter leur uniforme et de conduire les véhicules floqués du logo «police municipale».
A cette date, chaque incivilité – telle que les dépôts sur la voie publique, les jets de mégot, les épanchements d'urine, les infractions au règlement des étalages et des terrasses, les nuisances sonores ou les souillures diverses – pourra être sanctionnée à hauteur de 135 euros. A noter que les policiers municipaux parisiens ne pourront pas effectuer de contrôles d’identité, mais seulement procéder à des relevés d’identité si une infraction a été commise.